"Lonza annonce que son CEO Richard Ridinger a décidé de quitter son poste après sept ans de succès. A l'avenir, il a l'intention de bâtir un portefeuille de fonctions non-exécutives dans plusieurs entreprises". C'est en ces termes que la société bâloise a annoncé ce matin le départ du dirigeant, qui sera remplacé à partir du 1er mars par Marc Funk, l'actuel chef de la branche Pharma & Biotech. Ridinger restera au sein de l'entreprise jusqu'à la fin avril pour assurer une transition en douceur, tout en se rendant disponible pour des missions de conseil jusqu'à la fin de l'année. Cette annonce déstabilise le titre, qui perd 7% à 260 CHF en matinée à Zurich.

En parallèle, Lonza a annoncé ses résultats 2018, notamment un chiffre d'affaires en hausse de 22% à 5,54 milliards de francs suisses et un Ebitda en croissance d'un tiers à 1,43 milliard de francs suisses. Les actionnaires se verront accorder un dividende de 2,75 CHF. Les résultats sont toutefois légèrement en-deçà des attentes de la place.

Une succession dans la continuité

Le départ de Ridinger va clairement entraîner une réaction baissière de l'action, pronostiquait avant l'ouverture Laura López Pineda, chez Baader-Helvea (acheter, objectif 343 CHF). L'analyste souligne toutefois que son successeur est issu du sérail et qu'il lui a fait "une impression très positive et professionnelle" lors de la dernière journée investisseurs. La spécialiste ajoute que la projection d'Ebitda est un peu courte par rapport aux attentes, mais cela n'a pas modifié son opinion. Jefferies reste également acheteur avec un objectif à 263 CHF.

Dernier élément retenu par les analystes : Lonza va cesser de fournir des éléments qualitatifs aux premier et second trimestres, à l'image d'autres façonniers de l'univers de la santé. La dernière publication de ce type aura lieu le 19 avril, pour le premier trimestre 2019.