Francfort (awp/afp) - Le géant européen du transport aérien, l'Allemand Lufthansa, a annoncé mardi un bénéfice net en baisse au troisième trimestre et prévenu que la croissance de ses capacités de transport ralentirait en 2019.

Sur la période de juillet à septembre, période clé pour les compagnies aériennes en raison des vacances d'été, le bénéfice net est ainsi ressorti à 1,07 milliard d'euros sur un an, freiné par l'absorption coûteuse d'Air Berlin et une hausse des prix du carburant.

La "hausse significative du prix du carburant conduira au plus tard en 2019 à des prix plus élevés des billets", a prévenu Carsten Spohr, patron de Lufthansa, cité dans un communiqué.

Ainsi, si le chiffre d'affaires a augmenté de 1,5% à 9,96 milliards d'euros au troisième trimestre, le bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de certains éléments exceptionnels - la mesure de référence de la compagnie - a reculé de 10,8%, à 1,35 milliard d'euros.

Pour l'année, Lufthansa s'attend a une hausse d'un milliard d'euros des coûts liés au carburant ainsi qu'aux retards, qui se sont multipliés cet été dans le ciel allemand.

Pour son plan de vol de l'été 2019, Lufthansa prévoit une hausse de ses capacités de transport de 3,8%, contre une progression de 8% cet hiver, tirée par la filiale à bas coût Eurowings.

A la Bourse de Francfort, le titre du groupe était en bas du tableau à 9H45 GMT, reculant de 8,47% à 17,24 euros, dans un Dax en baisse de 0,42%.

objectifs 2018 confirmés

Sur neuf mois, la compagnie se félicite cependant d'avoir atteint "le deuxième meilleur résultat de son histoire", affichant un Ebit ajusté de 2,4 milliards d'euros, aidé par un nouveau record du nombre de passagers et "en dépit" de la hausse de 536 millions d'euros des coûts du carburant et des charges liées à Air Berlin.

Avec 50 millions d'euros, l'absorption d'Air Berlin pèse pour la dernière fois au troisième trimestre sur le résultat, indique le groupe, précisant qu'en absence de ces coûts, la compagnie aurait réalisé un nouveau record pour son Ebit ajusté.

Au total, sur les neuf premiers mois de l'année, l'intégration d'Air Berlin a coûté 170 millions d'euros, a indiqué le groupe.

Lufthansa avait mis la main en 2017 sur une partie des activités de la compagnie berlinoise, dont les avions ont été intégrés pour l'essentiel à Eurowings, la filiale à bas coûts de Lufthansa.

La compagnie a confirmé ses objectifs annuels d'un résultat opérationnel ajusté "légèrement en dessous" de l'année 2017, où le bénéfice net avait atteint un record de 2,36 milliards d'euros.

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