Francfort (awp/afp) - Le géant européen du transport aérien, l'allemand Lufthansa, a annoncé mardi un bénéfice net en léger recul sur un an au deuxième trimestre, sur fond d'absorption coûteuse d'Air Berlin, mais aidé par un record du nombre de passagers au premier semestre.

Le bénéfice net pour la période d'avril à juin a reculé de 0,8% à 734 millions d'euros, ressortant néanmoins bien au-dessus des attentes des analystes sondés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur 672 millions d'euros.

Le bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de certains éléments exceptionnels - la mesure de référence de la compagnie - a baissé de 3,4% au deuxième trimestre, à 982 millions d'euros.

Au premier semestre, le bénéfice net du groupe a légèrement progressé de 0,7%, à 677 millions d'euros.

Les coûts de l'intégration d'Air Berlin ont absorbé la progression des ventes et les efforts de réduction des coûts, explique Ulrik Svensson, directeur financier, cité dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires du groupe au premier semestre est resté stable, à 16,9 milliards d'euros (-0,1%) à cause de l'application, pour la première fois, d'une nouvelle norme comptable IFRS. En chiffres comparables, il a progressé de 5,2%.

Lufthansa avait mis la main en 2017 sur une partie des activités de la compagnie berlinoise, dont les avions ont été intégrés pour l'essentiel à la filiale à bas coûts de Lufthansa.

Eurowings devrait ainsi recenser environ 210 appareils en 2019, ce qui en fera la deuxième compagnie du groupe, qui détient aussi Swiss, Brussels et Austrian Airlines.

Le groupe estime que les dépenses pour cette intégration, plus élevés qu'initialement prévu, "pèseront pour la dernière fois au troisième trimestre sur le résultat", écrit Lufthansa dans un communiqué.

Pour l'ensemble de l'année, la compagnie a confirmé son objectif d'un résultat opérationnel ajusté "légèrement en dessous" de l'année 2017, où le bénéfice net avait atteint un record de 2,36 milliards d'euros.

afp/rp