Francfort (awp/afp) - Le géant européen du transport aérien, l'allemand Lufthansa, a annoncé jeudi avoir réduit sa perte nette sur un an au premier trimestre, malgré l'absorption couteuse d'Air Berlin, et a confirmé ses objectifs de résultats annuels.

Entre janvier et mars, la compagnie a enregistré un résultat négatif de 57 millions d'euros contre une perte de 68 millions l'an passé.

"Nous restons clairement sur notre trajectoire et affichons un bon résultat au premier trimestre", se félicite Ulrik Svensson, directeur financier du groupe, cité dans un communiqué.

"Des coûts exceptionnels liés à la croissance d'Eurowings après la faillite d'Air Berlin ont en grande partie effacé la hausse des revenus", affirme le groupe dans un communiqué.

"Il y aura encore des coûts exceptionnels chez Eurowings pendant les prochains mois, mais cela n'aura pas d'impact sur nos objectifs généraux de réduction des coûts" sur l'année, a ajouté M. Svensson lors d'une conférence téléphonique.

Lufthansa avait mis la main en 2017 sur une partie des activités de la compagnie berlinoise, dont les avions ont été intégrés pour l'essentiel à sa filiale à bas coûts.

Eurowings devrait ainsi compter environ 210 appareils en 2019, ce qui en fera la deuxième compagnie du groupe, qui détient aussi Swiss, Brussels et Austrian Airlines.

Malgré un "nouveau record pour le nombre de passagers" et une amélioration dans le fret, le chiffre d'affaires le Lufthansa est en légère baisse (-0,7%, à 7,64 millions d'euros) à cause de l'application, pour la première fois, d'une nouvelle norme comptable IFRS. En chiffres comparables, il est en hausse de 4,5%.

Le bénéfice d'exploitation Ebit ajusté de certains éléments exceptionnels, mesure de référence chez Lufthansa, a lui augmenté de 4%, à 26 millions d'euros, pour ce trimestre traditionnellement faible pour le secteur aérien.

Le groupe a notamment su limiter les effets de la hausse des prix du carburant grâce à des effets de change.

Lufthansa s'attend sur l'ensemble de l'année à un résultat "légèrement en dessous" de 2017, où le bénéfice net avait atteint le chiffre record de 2,36 milliards d'euros.

Le groupe a revu à la baisse, à 6%, son estimation de croissance organique de l'offre à cause notamment d'un retard de livraison des Airbus A320neo et de mouvements sociaux en Autriche et Allemagne. Mais ces effets devraient être compensés par une meilleure rentabilité, anticipe Lufthansa.

A la Bourse de Francfort, le titre plongeait de 6,09% à 24,05 euros vers 12H05 (10H05 GMT).

afp/rp