Rome (awp/afp) - La société des chemins de fer italiens Ferrovie dello Stato (FS) a annoncé mercredi avoir entamé des négociations avec les compagnies aériennes Delta et EasyJet en vue de la reprise d'Alitalia.

La société publique FS, qui avait déposé fin octobre une offre de rachat pour la compagnie aérienne en difficulté italienne, a précisé dans un communiqué avoir reçu de la part de Delta et d'EasyJet "la confirmation" de leur intérêt à devenir ses "partenaires industriels" dans le cadre de ce projet.

La compagnie américaine Delta et la low-cost britannique EasyJet envisagent d'acquérir conjointement jusqu'à 40% d'Alitalia, selon des sources citées par Bloomberg.

Le gouvernement italien s'est déclaré mercredi prêt à "participer à la mise en place de la nouvelle Alitalia", tant que le plan industriel est "durable et en accord avec la législation européenne".

Désireux de relancer Alitalia, le gouvernement populiste avait indiqué début octobre travailler à la création d'une coentreprise avec la société nationale des chemins de fer, dans laquelle le ministère de l'Économie prendrait une participation.

Cette participation pourrait se monter à 15% environ, avait précisé dans la foulée le ministre du Développement économique et vice-Premier ministre, Luigi Di Maio, dans un entretien au quotidien économique Il Sole 24 Ore.

"Nous sommes en train de réfléchir à un seuil de participation du gouvernement qui ne se différencie pas beaucoup des autres expériences européennes: si la France possède 14,3% de Air France (au 31 décembre 2017), nous pouvons imaginer un niveau de participation similaire", a-t-il expliqué.

Outre Delta et d'EasyJet, Lufthansa avait manifesté son intérêt pour un rachat d'Alitalia, mais en octobre dernier, la compagnie allemande avait exclu tout accord impliquant l'Etat italien.

Alitalia, qui emploie quelque 11.000 salariés, a accumulé les pertes ces dernières années face à la concurrence des compagnies à bas prix.

Jusqu'alors détenue à 49% par Etihad Airways, elle a été placée sous tutelle en mai 2017, après le rejet par les salariés d'un plan de restructuration prévoyant 1.700 suppressions d'emplois.

afp/rp