ajoute réaction de Lufthansa

BERLIN (awp/afp) - Le syndicat allemand du personnel de cabine UFO a appelé vendredi à une grève de trois jours à partir de lundi chez Germanwings, filiale de la compagnie aérienne Lufthansa, dans le cadre d'un conflit social persistant.

Le mouvement de grève, qui n'affectera pas la maison-mère, doit débuter lundi à 00h00 locales et se poursuivre pour la Saint-Sylvestre et le Jour de l'An jusqu'à minuit, a précisé le syndicat dans une vidéo diffusée sur internet.

La direction de Germanwings ne donne "aux salariés aucune perspective claire sur l'avenir de son activité de transport aérien", déclare Daniel Flohr, vice-président du syndicat, dans cette vidéo.

D'autres appels à la grève seront lancés à partir du 2 janvier, a-t-il précisé.

De précédentes annonces avaient fait craindre un appel à la grève dans tout le groupe Lufthansa, faisant planer le spectre d'un chaos dans les aéroports en cette période de fêtes et de vacances.

Lufthansa a réagi avec véhémence à cette annonce, soulignant que, selon elle, "le conflit était à peine soluble".

"UFO se refuse depuis des semaines à communiquer par écrit les contenus concrets de ses revendications", a assuré Detlef Kayser, membre du directoire de la compagnie, dans un communiqué.

Germanwings assure des vols au départ de plusieurs villes d'Allemagne vers de nombreux pays en Europe, notamment vers des destinations ensoleillées du sud.

Cet appel est le dernier épisode d'une longue bataille pour de meilleurs salaires et conditions de travail dans la principale compagnie allemande.

Un arrêt de travail massif de 48 heures du personnel de cabine avait contraint début novembre la compagnie à supprimer 1.500 vols sur deux jours, affectant près de 200.000 passagers.

Lufthansa a longtemps refusé de discuter avec UFO, prétendant que le syndicat, fragilisé par un conflit permanent à sa tête, n'avait plus le droit de représenter les 22.000 personnels de cabine. La compagnie a même contesté le statut juridique du syndicat devant les tribunaux.

Mais la compagnie a soudain changé de position lors de l'arrêt de travail de novembre, acceptant un arbitrage avec les dirigeants d'UFO et deux médiateurs qui n'a jusqu'ici pas permis de trouver un compromis.

bur-yap/cj