Le gouvernement italien peine à former un consortium de reprise pour Alitalia, placée sous administration spéciale en 2017 après le rejet par ses salariés d'un nouveau plan de sauvetage.

Le groupe ferroviaire public Ferrovie dello Stato, chargé de constituer le consortium, négociait jusqu'à présent avec la compagnie américaine Delta Airlines, qui a accepté d'augmenter sa participation dans Alitalia, et avec le groupe d'infrastructures italien Atlantia.

Selon deux sources au fait du dossier, Lufthansa a manifesté son intérêt non seulement pour un partenariat commercial, mais aussi pour une prise de participation dans son rival italien, membre de l'alliance SkyTeam d'Air France-KLM et Delta Airlines. Une implication de la compagnie allemande fermerait de facto la porte à Delta.

Le gouvernement italien devrait repousser la date limite de présentation d'une offre de reprise pour laisser davantage de temps aux négociations, ont dit les sources.

D'après un projet de décret consulté par Reuters, Rome accorderait dans l'intervalle un prêt relais de 350 millions d'euros à Alitalia, dont les réserves de liquidités étaient tombées à 310 millions d'euros fin septembre.

(Ilona Wissenbach, Stefano Bernabei et Giuseppe Fonte; Tangi Salaün pour le service français, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : Air France-KLM, Atlantia SpA, Lufthansa Group AG