Lisbonne (awp/afp) - David Neeleman, principal actionnaire privé de TAP Air Portugal, et le gouvernement portugais ont démenti mercredi les rumeurs selon lesquelles l'homme d'affaires américain voudrait céder ses parts dans la compagnie aérienne.

"La TAP est actuellement dotée d'actionnaires privés totalement engagés dans la mise en oeuvre de son plan de croissance", a affirmé M. Neeleman dans un communiqué obtenu par l'AFP mercredi mais daté de la veille.

"Les spéculations et autres types de manoeuvres ne contribuent en rien à la réalisation de ce projet si important pour le Portugal", a encore dit l'homme d'affaires, qui détaille dans ce texte le bilan des quatre années depuis son entrée au capital en 2015.

"Je ne suis au courant d'aucun départ de notre actionnaire privé", a déclaré aux médias le ministre aux Infrastructures, Pedro Nuno Santos.

Le quotidien économique Jornal de Negocios avait rapporté mardi que M. Neeleman aurait approché des compagnies comme Lufthansa, British Airways ou Air France pour s'enquérir de leur intérêt potentiel à reprendre sa participation au capital de TAP, en raison de divergences avec l'Etat portugais, qui détient 50% du capital de la compagnie.

Le gouvernement socialiste s'est notamment opposé au projet de l'homme d'affaires d'introduire la compagnie en Bourse.

Autre point de désaccord, la politique d'investissement menée par M. Neeleman tarde à produire des résultats positifs: la TAP a accusé des pertes de 111 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année malgré un chiffre d'affaires en hausse de 6,1%, à 1,05 milliard d'euros.

Privatisée à hauteur de 61% en 2015 sous l'impulsion du gouvernement de droite de l'époque, la TAP a vu l'État portugais remonter en 2016 à 50% du capital après l'arrivée au pouvoir de l'actuel exécutif socialiste.

Le consortium privé Atlantic Gateway emmené par M. Neeleman détient une participation de 45% et les 5% restants sont aux mains des salariés de l'entreprise.

afp/rp