LVMH : RICHEMONT permet à LVMH et KERING d'atteindre des records
Le 12 janvier 2017 à 16:43
Partager
A moins d'un mois de la publication des résultats annuels des leaders du luxe LVMH et Kering, Richemont a dévoilé des ventes trimestrielles de très bon augure. Après un premier semestre difficile, marqué par la baisse de 12% de son chiffre d'affaires, le groupe de luxe suisse, propriétaire notamment de Cartier et IWC, a vu ses ventes à changes constants grimper de 5% à 3,093 milliards d'euros. Le consensus tablait sur une croissance nulle. Le groupe a bénéficié d'une amélioration plus rapide et marquée que prévu de l'horlogerie haut de gamme en Chine et aux Etats-Unis.
En Bourse, Richemont s'apprête à clôturer sur un gain de près de 9% à 76,95 francs suisses, emportant le reste du secteur sur son passage. En hausse de 1,8% à 186,40 euros, LVMH signe la plus forte progression du CAC 40 après avoir atteint un record de 187,25 euros. Kering de son côté gagne 1,26% à 225,50 euros après avoir décroché, lui aussi, un record de 227,70 euros.
Sur la période de trois mois close fin décembre, les ventes de Richemont dans ses boutiques en propre (retail) ont progressé sur la période de 12% à 1,858 milliard d'euros tandis que celles de ses distributeurs (wholesale) ont reculé de 3% à 1,235 milliard.
Le chiffre d'affaires de la joaillerie a grimpé de 9% à 1,746 milliard. Celui des montres a reculé de 2% à 813 millions. Par région, les ventes en Europe ont reculé de 1% à 861 millions mais celles en Asie-Pacifique ont bondi de 9% à 1,036 milliard. En Amérique également, Richemont se porte bien avec un chiffre d'affaires en hausse de 9% à 559 millions. Les ventes ont enfin augmenté de 11% à 313 millions au Japon et de 1% à 230 millions dans la zone Moyen-Orient- Afrique.
Bernstein a salué la qualité du portefeuille de marques de Richemont, gage d'un pricing power assuré sur le long terme. Pour autant, le broker observe la difficulté persistante du groupe dans les montres, une branche qui représente 46% de ses revenus. S'il ne met en doute le potentiel du titre à long terme, l'analyste reste prudent dans l'attente de la fin du mouvement de stockage dans les montres. Dans ce cadre, il a confirmé sa recommandation Pondérer en ligne et son objectif de cours de 62 francs suisses.
LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE est le leader mondial des produits de luxe. Le CA par famille de produits se répartit comme suit :
- articles de mode et de maroquinerie (48,9%) : marques Louis Vuitton, Kenzo, Celine, Fendi, Marc Jacobs, Givenchy, etc. ;
- montres et bijoux (12,7%) : marques Bulgari, TAG Heuer, Zenith, Hublot, Chaumet, Fred, Tiffany, etc. ;
- parfums et produits cosmétiques (9,6%) : parfums (marques Christian Dior, Guerlain, Loewe, Kenzo, etc.), produits de maquillage (Make Up For Ever, Guerlain, Acqua di Parma, etc.), etc. ;
- vins et spiritueux (7,7%) : champagnes (marques Moët & Chandon, Mercier, Veuve Clicquot Ponsardin, Dom Pérignon, etc. ; n° 1 mondial), vins (Cape Mentelle, Château D'Yquem, etc.), cognacs (notamment Hennessy ; n° 1 mondial), whisky (notamment Glenmorangie), etc.
Le solde du CA (21%) concerne essentiellement une activité de distribution sélective assurée au travers des chaînes Sephora, DFS et des grands magasins Le Bon Marché et La Samaritaine.
A fin 2023, la commercialisation des produits est assurée au travers d'un réseau de 6 097 magasins dans le monde.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (7,9%), Europe (16,4%), Japon (7,3%), Asie (30,8%), Etats-Unis (25,3%) et autres (12,3%).