LVMH abandonne 1,56% à 387,30 euros sous performant le CAC 40 comme son secteur (-0,4% pour Kering; +0,05% pour Hermès). Face aux rumeurs selon lesquelles il reconsidérait son rachat de Tiffany, le numéro un mondial du luxe a confirmé que son conseil d'administration s'était réuni mardi dernier pour évoquer notamment l'évolution de la pandémie et son impact potentiel sur les résultats et les perspectives du joailler américain au regard de l'accord qui lie les deux groupes. A cette occasion, le groupe français a confirmé qu'il n'envisageait pas d'acheter d'actions Tiffany sur le marché.

En novembre dernier, LVMH avait conclu un accord en vue de racheter Tiffany pour environ 14,7 milliards de dollars, soit 135 dollars par action. Or, l'action vaut désormais moins de 115 dollars. Acquérir des actions sur le marché aurait permis au groupe français d'ajuster à la baisse son coût d'acquisition, mais cette option n'est pas permise par l'accord, avait-il indiqué en mars.

Après UBS hier, Invest Securities est revenu sur la rumeur. Comme le broker suisse, le courtier, français pense que deux lectures sont possibles. Soit LVMH chercherait à exploiter la situation actuelle pour obtenir une révision en baisse du prix fixé initialement, soit le leader mondial a des doutes sur le potentiel du marché américain et sur celui du joaillier en particulier.

A plus de 50%, le bureau d'études pense que LVMH n'est certainement pas dans la posture de renoncer à ce deal. Pour l'analyste, une thèse différente viendrait clairement constituer un facteur négatif pour un groupe qui a largement bénéficié sur la période récente de la forte croissance d'un débouché américain très bien orienté (à deux chiffres avec une sensible accélération en 2019 et même au début de l'année 2020).  Par ricochet, la lecture de cette renonciation serait négative pour l'ensemble du secteur, estime Invest Securities.

Valeurs citées dans l'article : LVMH Moët Hennessy - Louis Vuitton SE, Tiffany & Co.