Jefferies a confirmé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 400 euros sur LVMH après le rachat du joaillier américain Tiffany pour 135 dollars par action, en numéraire. L'opération, d'un montant de 16,2 milliards de dollars, constitue la plus importante de l'histoire du groupe français, observe l'analyste. L'américain est valorisé un peu moins de 20 fois son résultat opérationnel et un peu au-dessus de 25 fois ses bénéfices. Le broker salue cette opération dans un secteur du "hard luxury" où les cibles, à part Rolex et Patek Philippe, sont très rares.

Jefferies estime que la force de la marque Tiffany et l'image de sa boite bleue depuis 1837 sont plus précieuses que ne laissent penser ses performances financières actuelles. Selon le bureau d'études, LVMH pourra utiliser les atouts de Tiffany pour se déployer efficacement sur le marché des "millenials" en Asie. Pour lui, LVMH a saisi une belle opportunité en profitant de la faiblesse temporaire de Tiffany.  

Les impacts sur le secteur devraient être contrastés juge Jefferies. Bien sûr, la transaction renforce la domination de LVMH dans sa quête pour capter les dépenses de consommation à l'échelle mondiale.

Plus spécifiquement, elle est positive pour Kering, qui reste ainsi au-dessus de la mêlée en raison de son manque d'expérience dans ce secteur et qui aurait pu rencontrer des difficultés à y extraire de la valeur.

En revanche, l'opération apparaît négative pour Richemont qui doit désormais affronter sur son terrain un concurrent solide, aux poches pleines et influent.