LVMH abandonne près de 4% à 274,50 euros, emportant le reste du secteur du luxe dans son sillage (-5,12% pour Kering, -3,23% pour Hermès). Le numéro un mondial du luxe a pourtant dévoilé une croissance organique de 10% au troisième trimestre, conformément aux attentes. Surtout, la principale branche du groupe, la Mode et Maroquinerie emmenée par la marque phare, Louis Vuitton, a affiché un ralentissement de sa croissance bien plus faible que prévu : + 14% contre +15% sur le semestre et un consensus de +12%.

La croissance est restée stable à 7% dans les vins et spiritueux.

Le ralentissement de la croissance a été le plus marqué dans les Montres et Joaillerie (+ 10% contre +16% au premier semestre) et les Parfums et Cosmétiques (+11% au troisième trimestre semestre contre +16% sur le semestre).

"Louis Vuitton est toujours porté par le succès de ses lignes iconiques en maroquinerie et par une exceptionnelle créativité dans tous ses métiers. Le prêt-à-porter et les souliers en particulier connaissent une forte dynamique", a indiqué le groupe dans un communiqué.

Au final, LVMH a réalisé un chiffre d'affaires au troisième trimestre de 11,379 milliards d'euros, en croissance organique de 10%. Sur neuf mois, les ventes atteignent 33,129 milliards, en hausse de 10% et de 11% en organique.

Cette belle performance ne suffit donc pas à rassurer des investisseurs qui s'inquiètent depuis quelques semaines de l'impact du ralentissement de la demande chinoise, lié notamment à la guerre commerciale, sur le secteur.

Ce matin, Morgan Stanley a renforcé cette crainte en abaissant sa recommandation sur le secteur européen du luxe de Neutre à Sous-pondérer.

Le broker assure que malgré le récent accès de faiblesse des actions du luxe, il n'est pas encore trop tard pour les vendre.

Pour autant, le bureau d'études a conservé sa confiance dans LVMH puisqu'il a confirmé sa recommandation Surpondérer sur la valeur après une croissance organique trimestrielle qu'il qualifie de solide et rassurante.