L'interprofession précise que la récolte de 2017, historiquement faible (-39% de volumes par rapport à l'année précédente), a eu un impact sur les disponibilités, les prix et en conséquence la commercialisation.

     "Ces chiffres s’expliquent aussi par un contexte économique mondial incertain : le marché chinois est en berne (...), dans un contexte de ralentissement économique et de tensions commerciales avec les USA, l’incertitude plane en Europe autour de la question du Brexit, et la crise sociale que nous traversons en France a forcément ralenti, un peu plus encore, notre début de campagne", a déclaré le président du CIVB Alan Sichel lors d'une conférence de presse à Paris.

     La Chine, avec une chute de 22% en valeur (311 millions d'euros) pour un volume de 58 millions de bouteilles expédiées, soit une baisse de 31% par rapport à 2017), perd sa première place en valeur au profit de Hong-Kong, qui enregistre une hausse de 3% à 327 millions d'euros malgré un fléchissement de 4% en volume avec 10 millions de bouteilles.

Le CIVB rappelle que cette situation intervient dans un contexte général de baisse des importations de vins par la Chine et après une année 2017 record.

    "Nous restons stables sur deux marchés majeurs : le Royaume-Uni et les Etats-Unis, où, pourtant, les importations globales de vins tranquilles sont en baisse", a relevé Alan Sichel.

    Les vins de Bordeaux ont enregistré un chiffre d'affaires aux Etats-Unis de 279 millions d'euros, soit une hausse de 21%, malgré une légère baisse de 1% en volume. Pour le Royaume-Uni, quatrième client des vins de Bordeaux, le chiffre d'affaires s'est élevé à 225 millions d'euros (+15%) pour un volume stable.

Globalement, malgré une baisse de 9% des volumes vendus dans l'Union européenne, les vins de Bordeaux progressent de 12% en valeur grâce à de bons résultats au Royaume-Uni, en Allemagne (119 millions d'euros soit +15%) et en Belgique (119 millions d'euros soit +5%).

(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)

Valeurs citées dans l'article : LVMH Moët Hennessy Vuitton SE, Rémy Cointreau