À Paris, le CAC 40 a pris 0,49% à 5.954,89 points et à Francfort, le Dax a gagné 0,16%.

Le Footsie britannique (+0,12%) est resté un peu à la traîne, une certaine nervosité gagnant les investisseurs britanniques à deux jours de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, qui marquera le début de négociations délicates entre Londres et Bruxelles.

L'indice EuroStoxx 50 a gagné 0,46%, le FTSEurofirst 300 0,45% et le Stoxx 600 0,44%.

En Chine, le bilan de l'épidémie de coronavirus s'est alourdi à 132 morts et près de 1.500 cas supplémentaires de contamination ont été recensés, selon le dernier bilan en date publié par Pékin.

En France, un quatrième cas de contamination a été confirmé mardi soir.

Malgré ces chiffres, les investisseurs restent mesurés sur l'impact économique et financier prévisible de la propagation du virus.

"L'épidémie de coronavirus pourrait être l'élément déclencheur d'une réduction accrue de l'exposition au risque mais la probabilité d'une chute douloureuse est faible selon nous", résument ainsi les responsables de la stratégie de Barclays.

Les experts du comité d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) se réuniront de nouveau jeudi pour débattre de l'opportunité de déclarer l'épidémie de coronavirus comme une urgence de portée internationale, a annoncé le directeur général de l'organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, de retour de Pékin.

VALEURS

En Europe, la réaction la plus marquée du jour aux publications de résultats est la hausse de 4,53% de Santander, la première banque espagnole, qui a notamment annoncé une amélioration inattendue de ses fonds propres.

L'accueil réservé au chiffre d'affaires de LVMH a été plus chahuté: l'action du numéro un mondial du luxe a cédé 1,07% après avoir passé la majeure partie de la matinée en territoire positif à la suite de l'annonce de ventes record malgré un ralentissement de sa croissance fin 2019.

La réaction mitigée de certains intermédiaires concernant la croissance organique et le montant du dividende pourrait expliquer le recul du titre.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les trois indices de référence de la Bourse de New York sont orientés en hausse modérée, portés par les résultats bien accueillis de plusieurs poids lourds de la cote.

Apple prend 3,02%, à un plus haut historique de 327,27 dollars. Les publications de Boeing (+1,40%) et General Electric (+9,63%) sont également saluées par le marché.

La relative prudence des investisseurs américains en dépit de ces performances peut s'expliquer par l'imminence du communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale, attendu pour 19h00 GMT.

Les investisseurs s'attendent à un statu quo sur les taux mais suivront avec intérêt la conférence de presse que donnera 30 minutes plus tard le président de l'institution, Jerome Powell.

Le marché sera attentif à ses commentaires sur la situation économique, la gestion de son bilan et les tensions des derniers mois sur le marché interbancaire.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans recule à 1,62% avant les décisions de la Fed. Ceux des emprunts de référence de la zone euro ont peu varié, à -0,37% pour le Bund allemand à dix ans.

Ce dernier était tombé mardi à -0,404%, son plus bas niveau depuis près de trois mois.

CHANGES

Le dollar s'apprécie face à un panier de devises de référence, non loin du plus haut de deux mois touché mardi, et les autres devises considérées comme des valeurs refuges, tel le yen ou le franc suisse se stabilisent après leur hausse des derniers jours.

L'euro, lui, reste affaibli, autour de 1,10 dollar et au plus bas depuis 2017 face au franc suisse.

La livre sterling recule à la veille de la décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre, les cambistes étant divisés sur la possibilité d'une baisse de taux.

PÉTROLE

Le prix du baril est hésitant après avoir mis un terme mardi à cinq séances consécutives de baisse, profitant des déclarations de l'Opep sur une possible prolongation de l'encadrement de la production ainsi que de l'annonce par l'American Petroleum Institute (API) d'une baisse inattendue des stocks aux Etats-Unis.

Le Brent gagne 0,79% à 59,98 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est en très légère baisse à 53,46 dollars.

A SUIVRE JEUDI

La journée de jeudi s'annonce intense en Grande-Bretagne avec la réunion monétaire de la Banque d'Angleterre (communiqué à 12h00 GMT) au menu du jour mais aussi la date du divorce entre Londres et Bruxelles qui approche à grands pas.

La séance sera également chargée en résultats avec notamment ceux, en Europe, de Deutsche Bank, Royal Dutch Shell et Unilever.

Amazon publiera les siens après la clôture de Wall Street.

par Patrick Vignal