Maisons France Confort (+0,47% à 42,70 euros) tente d'échapper à la baisse d'un marché parisien en recul de 1,23% (pour le SBF 120). Les investisseurs accueillent avec retenue la création d'une coentreprise, Hibana, destinée à piloter la diversification de Maisons France Confort dans le secteur de la promotion immobilière. Le constructeur de maisons individuelles s'est allié avec trois professionnels de la promotion pour créer Hibana, qu'il détient à 51%.

En misant ainsi sur l'expérience, Maisons France Confort gagne du temps sur la fameuse "courbe d'apprentissage" qui accompagne tout lancement d'une nouvelle activité.

Hibana exercera sur l'Ile-de-France uniquement où Maisons France Confort se fixe pour objectif de réaliser environ 500 logements par an d'ici 2023, soit un chiffre d'affaires de l'ordre de 100 millions d'euros. A titre de comparaison, les revenus 2017 du groupe français ont atteint 764,2 millions d'euros.

Si l'objectif fixé à Hibana est ambitieux, il est aussi à mettre en regard des précautions prises par le groupe immobilier : "compte tenu des délais de développement des programmes immobiliers (jusqu'à 36 mois entre la recherche foncière et la livraison), la montée en puissance d'Hibana sera nécessairement progressive", prévient-il.

L'autre bémol mis en avant par Maisons France Confort concerne l'impact que cette diversification aura sur son endettement. Il devrait être significatif, "la promotion immobilière étant beaucoup plus capitalistique que l'activité Maisons Individuelles, l'acquisition du terrain étant réalisée par le promoteur et non par le client", explique LCM. Il n'en reste pas moins que cette opération est de nature à soutenir, à terme, la rentabilité du constructeur de maisons individuelles.

La montée en puissance de la promotion, aux côtés d'un autre relais de croissance désormais bien installé dans la rénovation, doit permettre à Maisons France Confort de faire face à un éventuel ralentissement de son marché historique. Début février, à l'occasion de la présentation de son chiffre d'affaires annuel, la société avait déjà averti que la réduction du PTZ (prêt à taux zéro) "neuf" risque de peser sur l'ensemble du marché.