Manitou fait l'unanimité. Les investisseurs - le titre bondit de 8,79% à 35,9 euros - et les analystes saluent tous l'"excellent" premier trimestre signé par le fabricant d'engins de manutention. Sur cette période, le chiffre d'affaires de Manitou a augmenté de 21% (+23% en organique) à 461 millions d'euros. Oddo BHF visait 456 millions, Gilbert Dupont 405 millions et le consensus était à 423 millions.

"Manitou a encore su pleinement tirer profit d'une tendance des marchés favorable sur l'ensemble des géographies et des secteurs d'activité, et du succès des nouvelles gammes produits", a commenté le directeur général du groupe Michel Denis.

Ce dernier a laissé entendre que le groupe allait encore accélérer le rythme une fois que ses fournisseurs auront adapté leur outil de production à la folle cadence qu'il leur imprime. La société française devra aussi relever un enjeu de recrutement pour accompagner sa montée en puissance et continuer à répercuter dans ses prix de vente la hausse des coûts de ses matières premières. Confiant dans sa capacité à déployer cette stratégie, Manitou assure que son second semestre s'annonce encore plus flamboyant que ce début d'exercice.

La visibilité est d'autant plus forte que le carnet de commandes de Manitou est plein, au niveau record de 871 millions d'euros à fin mars. Sur le seul premier trimestre, les prises de commandes se sont élevées à 554 millions contre 433 millions à fin mars 2017.

Sur la base de ce très dynamique premier trimestre, Manitou a d'ores et déjà relevé de manière significative ses prévisions annuelles. Son chiffre d'affaires est attendu en progression de plus de 15% par rapport à 2017, et sa marge opérationnelle courante en hausse de 80 points de base. Jusqu'à présent, il guidait sur une croissance de plus de 10% et une amélioration de 50 points de base de la marge.

Impressionnés par cette publication, Oddo BHF et Kepler Cheuvreux ont relevé leur objectif de cours pour Manitou, respectivement de 36 à 38 euros et de 38 à 40 euros.