Paris (awp/afp) - Le groupe de spiritueux Marie Brizard Wine and Spirits (MBWS) a annoncé mercredi avoir subi en 2019 une perte nette pour la troisième année consécutive, aggravée de 6,5% par rapport à celle de 2018, et ne fait pas de prévision pour la suite.

En 2019, le groupe qui détient entre autres la marque de liqueurs du même nom, le whisky William Peel et la vodka Sobieski a enregistré une perte nette part du groupe de 65,9 millions d'euros, contre une perte nette de 61,9 millions d'euros un an plus tôt, selon un communiqué.

Il précise pâtir des "charges non opérationnelles nettes liées à la restructuration financière du groupe (à hauteur de -23,2 millions d'euros) et du résultat financier de -6,6 millions d'euros correspondant principalement au coût de l'endettement financier".

Le groupe en difficulté met en avant une amélioration de plus de 15 millions d'euros de son excédent brut d'exploitation (Ebitda) en 2019, même s'il reste négatif à -12,1 millions d'euros.

Son chiffre d'affaires (hors droits d'accises) a reculé en 2019 de 1,9% sur un an, à 275,5 millions d'euros. Le montant diffère nettement de celui communiqué en février en raison d'un changement de norme comptable.

Compte tenu de la crise liée au coronavirus, l'entreprise ne livre pas de prévisions pour 2020 et "ne peut confirmer à ce stade l'objectif d'Ebitda à l'horizon 2022 précédemment annoncé", qui était d'atteindre un Ebitda situé entre 13 et 19 millions d'euros à cette date.

"Dans ce contexte inédit de crise Covid-19, la maîtrise des coûts reste notre priorité et nous prenons toutes les mesures nécessaires pour limiter l'impact de cette pandémie", souligne le directeur général Andrew Highcock, cité dans le communiqué.

"L'accord de financement intermédiaire qui vient d'être signé avec COFEPP nous permet de sécuriser notre liquidité à court terme dans cette période critique", ajoute-t-il.

MBWS avait annoncé mi-mai une modification partielle de l'accord de financement conclu fin décembre avec son actionnaire majoritaire pour faire face à ses besoins de trésorerie.

La Compagnie financière européenne de prises de participations (Cofepp), qui avait déjà recapitalisé Marie Brizard début 2019, détient environ 51% du capital.

A l'issue de son opération de renflouement et d'une augmentation de capital, elle pourrait détenir 77,5% du capital du groupe de spiritueux.

afp/rp