Londres (awp/afp) - Le distributeur britannique de fournitures de bureau Office Outlet a annoncé mardi s'être déclaré en faillite, une décision qui menace 1.200 emplois et s'ajoute à longue liste des déboires du commerce physique au Royaume-Uni.

L'enseigne indique dans un court message publié sur son site internet s'être placé sous le régime des faillites en nommant lundi deux membres du cabinet de conseil Deloitte comme administrateurs.

Dans un communiqué distinct, Deloitte précise que l'enseigne est désormais en vente et que les magasins restent ouverts pendant la recherche d'un repreneur, avec l'espoir d'en trouver un dans les prochaines semaines.

Office Outlet possède quelque 90 magasins au Royaume-Uni, employant 1.200 personnes.

Le distributeur appartient au fonds d'investissement Hilco, spécialisé dans la restructuration d'entreprises en difficulté.

Ce dernier avait racheté en 2016 les magasins britanniques de l'américain Staples, avant de les rebaptiser Office Outlet.

Office Outlet, qui avait mis en place un plan de restructuration l'an dernier, est victime comme de nombreuses autres enseignes de la désaffection des commerces physiques qui subissent la vive concurrence des ventes en ligne et souffre du moral chancelant des ménages à l'heure du Brexit.

Pour expliquer les difficultés de l'enseigne, Richard Hawes, l'un des deux administrateurs, évoque "le déclin actuel du marché des fournitures de bureau et du commerce britannique en général".

Il mentionne en outre des conditions de crédit plus strictes mise en place par les fournisseurs de l'enseigne compte tenu de la dégradation des comptes de la société.

Le directeur général de l'enseigne, Chris Yates, explique quant à lui que le distributeur aurait eu besoin de lever de l'argent frais pour poursuivre son développement.

Mais "les investisseurs potentiels ont été refroidis par le contexte dans le secteur de la distribution et le niveau général d'incertitude", selon lui.

Office Outlet est la dernière victime en date d'un secteur en pleine déroute et qui a perdu près de 150.000 emplois au Royaume-Uni en 2018, selon l'agence Press Association (PA).

Parmi les faillites depuis 18 mois figurent le spécialiste des vêtements Calvetron, la branche britannique des magasins de jouets Toys "R" Us, les boutiques de produits électroniques Maplin ou encore les magasins de maxidiscompte Poundworld.

Les grands magasins ont également souffert avec la faillite de House of Fraser, finalement racheté par l'enseigne Sport Direct, alors que Marks and Spencer et Debenhams ont annoncé des fermetures d'établissements.

afp/rp