Précise que la déclaration de Vivendi a été faite à l'AFP et non dans un communiqué (au 10e paragraphe)

MILAN (awp/afp) - Le tribunal civil de Milan a donné une semaine aux groupes italien Mediaset et français Vivendi pour trouver un accord dans le différend qui les oppose sur un projet de holding européenne porté par la famille de Silvio Berlusconi, ont indiqué vendredi des sources judiciaires.

Une prochaine audience aura lieu sur cette affaire le 29 novembre à 12H30 (11H30 GMT).

Après des semaines de tensions et une multiplication des recours en justice, Mediaset avait proposé le 5 novembre une conciliation à Vivendi afin de résoudre le conflit concernant la holding Media For Europe (MFE).

Le géant français, deuxième actionnaire de Mediaset, a lancé des procédures en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas pour contester ce projet porté par la famille de l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi.

Cette holding, basée aux Pays-Bas et dans laquelle Mediaset fusionnerait ses activités italiennes et espagnoles, vise à terme à fédérer les grands acteurs européens de la télévision afin de mieux lutter contre les plateformes numériques comme Netflix.

Mais Vivendi conteste les statuts de MFE car ils vont permettre à la famille Berlusconi, via sa holding Fininvest, de renforcer largement son contrôle sur le groupe.

Une source proche du dossier a expliqué à l'AFP que le juge du tribunal de Milan chargé du dossier avait proposé à Mediaset de procéder à certaines modifications dans les statuts de la holding, suggestions que le groupe avait acceptées.

L'audience de vendredi, fixée par le juge, devait permettre "aux parties de vérifier la possibilité de cette conciliation", selon Mediaset.

Selon une source proche du dossier, Mediaset a décidé vendredi d'apporter quelques changements dans les statuts de MFE et a convoqué une assemblée générale extraordinaire le 10 janvier pour les faire valider.

"Mediaset va-t-il permettre à l'ensemble des actionnaires de voter lors de cette assemblée générale?", s'est interrogé Vivendi dans une déclaration à l'AFP.

Autorisé de justesse à participer à l'assemblée générale extraordinaire du 4 septembre, le groupe français n'avait pas réussi avec ses 9,99% des droits de vote à s'opposer aux délibérations autorisant Mediaset à fusionner ses activités italiennes et espagnoles au sein de MFE.

Vivendi - également actionnaire de Telecom Italia - demande que ce droit à participer soit reconnu à Simon Fiduciaria, la société fiduciaire à laquelle il a dû transférer quelque 20% des droits de vote pour respecter une loi italienne sur la pluralité des médias.

Dans le cadre de son projet MFE, Mediaset avait annoncé le 11 novembre avoir augmenté sa participation, à 15,1%, dans son homologue allemand ProSiebenSat.1, "un nouveau pas vers la création d'un acteur paneuropéen actif sur les principaux marchés".

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