Rome (awp/afp) - Le groupe italien de télévision Mediaset a annoncé mercredi avoir multiplié par plus de deux son bénéfice net au premier semestre à 109 millions d'euros, grâce à une baisse de ses coûts, en particulier ses dépenses en droits sportifs.

D'une année sur l'autre, le résultat net a progressé de 155% au premier semestre, en dépit d'une contraction attendue du chiffre d'affaires, a indiqué Mediaset --dont le principal actionnaire est l'ex-chef du gouvernement Silvio Berlusconi--, sans donner plus de précisions sur ses ventes et en évoquant des résultats préliminaires non audités.

Le bénéfice d'exploitation du premier semestre s'affiche aussi en forte hausse (+55% à 192 millions d'euros). Dans son communiqué, le groupe s'est félicité de "résultats positifs et supérieurs aux attentes".

La baisse du chiffre d'affaires au premier semestre s'explique notamment par "l'absence aussi bien en Italie qu'en Espagne des recettes publicitaires liées au Mondial de football 2018 (dont l'Italie était absente) et à une baisse attendue des revenus provenant des abonnés à l'offre Premium".

Concernant les recettes publicitaires, le groupe a prévu une tendance sur le semestre à périmètre constant "meilleure que l'évolution du marché en Italie et en Espagne".

Le groupe a précisé que ces résultats n'incluent pas les produits exceptionnels dérivant de l'amende de 5,5 millions d'euros que le site français Dailymotion, qui appartient au géant Vivendi, a été condamné à verser à Mediaset, pour des centaines de vidéos téléchargées sans autorisation à partir de 2006.

Les résultats définitifs de Mediaset pour le premier semestre seront publiés le 30 septembre.

Mediaset est le théâtre d'un conflit entre son principal actionnaire, la famille Berlusconi, et le deuxième, Vivendi, depuis que le groupe français est revenu en 2016 sur un accord prévoyant l'achat de 100% du bouquet de chaînes payantes Mediaset Premium et un échange de participations croisées à hauteur de 3,5%.

Vivendi est monté ensuite à 28,8% du capital de Mediaset au cours d'un raid éclair, qualifié d'"hostile" par la famille Berlusconi.

Avec sa holding Fininvest, Mediaset réclame devant la justice italienne 3 milliards d'euros de dommages et intérêts à Vivendi pour violation du contrat signé, selon des chiffres publiés par le groupe français.

afp/rp