Metro (+7,40% à 11,70 euros) se distingue au sein d'un marché allemand en repli grâce à des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le distributeur a dévoilé, au titre du troisième trimestre clos fin juin, un chiffre d'affaires de 8,99 milliards d'euros, en baisse organique de 0,5%, et un Ebitda de 302 millions d'euros, en recul de 20,4%. Sa marge ressort à 3,4%, en repli de 0,7 point. Le consensus était de 9 milliards pour les ventes et de 295 millions pour l'Ebitda.

La moindre dégradation des résultats du distributeur allemand est à mettre au crédit du trimestre rassurant enregistré par sa principale division, la vente en gros (Metro Wholesale). Son chiffre d'affaires a atteint 7,34 milliards d'euros et son Ebitda 345 millions d'euros. Ce dernier était attendu à 305 millions. La marge d'Ebitda du Wholesale s'est stabilisée à 4,7%.

Pour les analystes, la bonne surprise sur les résultats de la division Wholesale s'explique par l'amélioration plus prononcée que prévu de ses performances en Russie. Dans ce pays, Metro a vu ses ventes reculer de 3,2% en organique, alors qu'elle avait chuté de 8,6% sur les trois mois précédents. Sa marge s'y est appréciée de 30 points de base à 10,5%.

"En excluant 10 millions de bénéfice issus de la joint-venture avec Ceconomy, liquidée depuis, la marge recule de 1,1 point. Elle avait chuté de 3,3 points au deuxième trimestre", observe Jefferies.

Pour sa part, Bernstein analyse la performance au niveau de l'Ebit de Metro Wholesale en Russie, c'est-à-dire l'Ebitda moins les dépréciations et amortissements. Il est ressorti à 58 millions d'euros au deuxième trimestre, soit une marge de 8,5%, en hausse de 2,8 points par rapport aux trois mois précédents. "C'est la première fois que la rentabilité du groupe ne se dégrade pas d'un trimestre à l'autre en Russie. 1,5 point vient d'un gain exceptionnel mais il reste tout de même une amélioration sous-jacente de 1,3 point", explique le broker.

En Russie, Metro Wholesale commence donc à récolter les fruits de sa stratégie "Buy More Pay Less" qui se traduit par une hausse du ticket moyen et de la fréquence des achats.