BOLIVIE-EVO MORALES ANNONCE QU'IL VA DÉMISSIONNER

LA PAZ - Le président bolivien Evo Morales a annoncé dimanche qu'il allait quitter ses fonctions, selon un communiqué diffusé par la télévision.

Plus tard dans la journée, il a dénoncé sur Twitter un mandat d'arrêt "illégal" le visant. Un chef de la police bolivienne a démenti l'existence d'un tel mandat.

Le chef d'Etat est contesté depuis le 20 octobre, date à laquelle il a été reconduit dans ses fonctions au terme d'un scrutin dont la sincérité est jugée viciée par l'opposition.

Cette annonce intervient alors que l'armée a recommandé à Morales de quitter le pouvoir et qu'il a lui-même annoncé plus tôt qu'une nouvelle élection présidentielle serait organisée après la publication d'un rapport de l'Organisation des États américains (OEA) réclamant l'annulation du scrutin pour cause d'irrégularités.

Des vastes manifestations ont débuté à La Paz lorsque le Tribunal électoral suprême (TSE) a interrompu la publication des projections au soir du scrutin, quand un second tour entre le président sortant et Carlos Mesa, son plus proche adversaire, a semblé se profiler.

Le chef de l'Etat a finalement été proclamé vainqueur avec un peu plus de 10% d'avance sur Carlos Mesa, mais son administration a accepté sous la pression de la rue que l'OEA enquête sur sa réélection.

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ESPAGNE-LES SOCIALISTES EN TÊTE DES LÉGISLATIVES, POUSSÉE DE L'EXTRÊME DROITE

MADRID - Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) emmené par le président du gouvernement sortant, Pedro Sanchez, est arrivé en tête des élections législatives qui ont aussi montré une très forte poussée de Vox, le parti d'extrême droite désormais troisième force politique d'Espagne.

Après dépouillement de la quasi-totalité des bulletins, le PSOE était crédité de 120 sièges à la chambre basse du Parlement qui en compte 350. Le Parti populaire (PP, conservateurs) arrivait en deuxième position avec 88 sièges, devant la formation d'extrême droite Vox (52 sièges), Podemos (26 sièges) et Ciudadanos (10 sièges).

L'Espagne peine à se doter d'un gouvernement stable depuis 2015 et l'émergence de nouveaux partis consécutive à la crise financière, qui ont bouleversé une scène politique jusque-là dominée par les socialistes et les conservateurs.

Ces législatives, les quatrièmes en autant d'années, ont été annoncées en septembre lorsque le Parlement a refusé d'accorder sa confiance à Pedro Sanchez, qui n'avait pas été en mesure de former une coalition.

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ROUMANIE-IOHANNIS EN TÊTE DU PREMIER TOUR DE LA PRÉSIDENTIELLE

BUCAREST - Le président roumain sortant, Klaus Iohannis est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle organisé dimanche, montrent plusieurs enquêtes réalisées à la sortie des urnes.

Un sondage conduit par l'institut IRES accorde à Klaus Iohannis 38,7% des suffrages, devant la cheffe de file de l'opposition socialiste et ancienne Première ministre Viorica Dancila, créditée de 22%. Des résultats partiels officiels sont attendus lundi.

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AUTRICHE-LES ÉCOLOGISTES DISPOSÉS À ENTRER DANS LE GOUVERNEMENT KURZ

VIENNE - Arrivés en quatrième position des élections législatives organisées en septembre, les écologistes autrichiens ont fait savoir qu'ils étaient prêts à entrer dans un gouvernement dirigé par l'ex-chancelier Sebastian Kurz.

Si cette hypothèse se concrétisait, ce serait la première fois que les Verts seraient associés à l'exercice du pouvoir en Autriche.

Faute d'accord avec les écologistes, Sebastian Kurz se retrouverait contraint de se tourner vers les sociaux-démocrates, avec lesquelles il entretient des relations exécrables, ou avec l'extrême droite, pour reconduire la coalition qui s'était achevée par un scandale politique.

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SYRIE

UN ATTENTAT FAIT 8 MORTS DANS UN SECTEUR SOUS CONTRÔLE TURC

ISTANBUL - Un attentat à la bombe a fait huit morts dimanche dans une zone du nord-est de la Syrie sous contrôle des forces turques et de leurs alliés locaux, rapportent le ministère turc de la Défense et les services de secours.

Le ministère l'a imputé aux miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), cibles de l'offensive militaire qu'Ankara a lancée le 9 octobre dans cette région.

L'attentat a été commis à Soulouk, à une dizaine de kilomètres de la frontière turque.

Les YPG se sont retirées de la région en vertu de l'accord russo-turc conclu fin octobre, qui a mis fin aux opérations militaires d'Ankara.

DES FEMMES DE DJIHADISTES PRÉSUMÉS DISENT VOULOIR RENTRER EN FRANCE

SOULOUK, Syrie - Trois Françaises qui se sont échappées d'un camp de détention pour djihadistes du nord de la Syrie à la faveur de l'offensive turque du mois dernier disent vouloir rentrer dans leur pays pour le bien de leurs enfants et assurent être prêtes à y être jugées.

Les trois jeunes femmes ont été interrogées à Soulouk, ville de Syrie aux mains des rebelles proturcs.

Paris estime que les membres français de l'Etat islamique capturés en Irak ou en Syrie doivent y être jugés, mais la Turquie a promis de commencer lundi à renvoyer les djihadistes étrangers qu'elles détient dans leur pays d'origine, y compris s'ils ont été déchus de leur nationalité.

Le retour dans leur pays des djihadistes faits prisonniers en Syrie est l'une des principales craintes exprimées par les puissances occidentales après le lancement, le 9 octobre, de l'offensive turque contre les FDS dans le nord de la Syrie.

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L'IRAN ANNONCE LA DÉCOUVERTE D'UN IMPORTANT GISEMENT PÉTROLIER

DUBAI - Le président iranien a annoncé dimanche la découverte d'un nouveau gisement de pétrole dans le sud-ouest du pays qui pourrait accroître d'un tiers les réserves nationales.

"Les employés et la branche de prospection de la Compagnie pétrolière nationale (...) ont découvert un gisement pétrolier de 53 milliards de barils", a déclaré Hassan Rohani dans un discours prononcé à Yazd, dans le centre de l'Iran. Le gisement se trouve dans la province du Khouzistan et s'étend sur 2.400 km², a-t-il précisé.

Après avoir dénoncé en mai 2018 l'accord international sur le programme nucléaire de la République islamique, les Etats-Unis ont rétabli leurs sanctions à son encontre et cherchent désormais à lui interdire toute exportation de pétrole.

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LA POLICE DE HONG KONG OUVRE LE FEU CONTRE DES MANIFESTANTS

HONG KONG - La police de Hong Kong a ouvert le feu contre des manifestants lundi, blessant au moins l'un d'entre eux, ont rapporté des médias locaux, alors que de nouveaux heurts ont éclaté dans la région administrative spéciale.

D'après la chaîne Cable TV et d'autres organes de presse hongkongais, des officiers de police ont tiré à balles réelles en direction des contestataires dans l'est de Hong Kong. Un manifestant a été blessé, a indiqué Cable TV.

La police a déclaré dans un communiqué que des manifestants "radicaux" avaient érigé des barricades en de multiples points de la ville, demandant aux contestataires de "mettre fin immédiatement à leurs actions illégales". Aucune mention n'a été faite du tir à balle réelle présumée.

Dimanche, les forces de l'ordre avaient fait usage de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants pro-démocratie rassemblés à Tsuen Wan, quartier de l'ouest de la ville, lors du vingt-quatrième week-end consécutif de troubles.

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MANIFESTATION CONTROVERSÉE CONTRE L'ISLAMOPHOBIE À PARIS

PARIS - Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris, entre la Gare du Nord et la place de la République, dans le cadre d'une marche controversée contre l'islamophobie.

"Vivre ensemble, c'est urgent", "Halte à tous les racismes", "L'islamophobie n'est pas un opinion c'est un délit", pouvait-on lire sur des banderoles.

La manifestation, qui s'est achevé dans le calme, a été organisée à l'appel d'une cinquantaine de personnalités et de plusieurs organisations, dont le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF).

Le cabinet Occurrence, mandaté par un collectif de médias pour fournir des chiffrages indépendants, évoque une participation de 13.500 personnes.

La manifestation suscite toutefois la polémique, notamment en raison du terme "islamophobie", qui divise la gauche, dont certains représentants jugent qu'on doit pouvoir critiquer les religions sans être taxé de racisme.