Au premier trimestre 2020, dans un contexte de crise systémique liée au Covid-19, Michelin a annoncé des ventes en baisse de 8,3 % à 5,327 milliards d'euros. Ce repli reflète une baisse des volumes de 11,7 % qui s’est accélérée sur le mois de mars (-21 %), un prix mix robuste de + 2 % et un effet périmètre de + 1%. Les marchés Tourisme camionnette ont chuté de 15 % à la suite de l'arrêt d'activité des constructeurs automobiles et du confinement des consommateurs. Les marchés Poids lourd sont en retrait de 17 %.

Pour amortir les effets financiers de la crise économique majeure qui s'annonce, le Groupe a mis en œuvre dès mi-mars plusieurs mesures. Le fabricant de pneumatiques assure un pilotage hebdomadaire de l'équilibre offre / demande pour maîtriser les stocks et réduit ses coûts de structure.

Michelin a annoncé une baisse des investissements de 500 millions d'euros, une réduction de 330 millions d'euros du dividende proposé au vote des actionnaires et un gel du programme de rachat d'actions au-delà des engagements fermes pris pour 2020.

Florent Menegaux, Président, a déclaré : " À ce jour, l'évolution de la pandémie et ses impacts économiques restent encore trop incertains pour établir avec fiabilité des prévisions de marché et un scenario de résultat associé. Néanmoins dans un contexte de forte baisse des cours de matières premières, le groupe s'attend à un effet net prix-mix /matières premières renforcé qui lui permettra de légèrement atténuer l'impact beaucoup plus prononcé de la baisse des volumes ".

Par ailleurs le groupe rappelle que les outils de financement dont il dispose, lui permettent de faire face aux aléas de cette crise. Des tests de résistance, avec des hypothèses de perte de volume sur l'exercice allant de -20 % à -35 %, ont montré que le groupe disposait de la liquidité suffisante sans tirer sur ses lignes de crédit confirmées de sécurité.