Le groupe américain table toujours sur un chiffre d'affaires compris entre 8,0 et 8,4 milliards de dollars (7 et 7,2 milliards d'euros) au titre du quatrième trimestre de son exercice décalé.

Le titre Micron, qui a perdu 5,5% mardi, gagnait 3% à 53,03 dollars dans les premiers échanges à Wall Street.

Micron a également confirmé pour la première fois dans un communiqué qu'il était interdit provisoirement à deux de ses filiales de vendre certains produits en Chine à la suite de la plainte de ses concurrents United Microelectronics Corporation (UMC) et Fujian Jinhua Integrated Circuit, qui les accusent de violations de brevets.

L'injonction préliminaire de vente contre Micron émise par le tribunal de Fuzhou intervient alors que Pékin et Washington ont engagé un bras de fer commercial qui pourrait à terme dégénérer en guerre commerciale.

"Il semble que les semi-conducteurs pourraient devenir un sujet de premier plan dans les négociations entre l'administration Trump et la Chine", estime C.J. Muse, analyste chez Iscore. "A court terme, cela pourrait favoriser les fabricants de puces non-américains."

Cette plainte d'UMC fait suite à celle de Micron déposée en décembre dernier contre ses concurrents devant un tribunal californien pour vol de secrets commerciaux.

Micron a déclaré jeudi que ses produits ne violaient pas les brevets des entreprises chinoises, ajoutant que la décision du tribunal de Fuzhou "était incompatible avec une audience équitable".

"Le tribunal de Fuzhou a rendu cette décision préliminaire avant de permettre à Micron de présenter sa défense", a déclaré Joel Poppen, avocat du groupe américain.

(Sonam Rai à Bangalore; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Micron Technology, United Microelectronics Corp.