New York (awp/afp) - Près d'une centaine de patrons de multinationales américaines comme Walmart, Microsoft ou Merck, et de fédérations professionnelles ont adressé lundi une lettre aux parlementaires américains les exhortant à se mettre rapidement d'accord sur un nouveau plan d'aides aux petites entreprises.

Les négociations battent actuellement leur plein au Congrès américain, où démocrates et républicains ne sont pas parvenus la semaine dernière à se mettre d'accord sur un nouveau plan de soutien aux ménages et entreprises affectés par le nouveau coronavirus.

La lettre prédit "une vague de fermetures définitives" si rien n'est fait d'ici début septembre et "un effet domino sur les emplois détruits" au passage "potentiellement catastrophique" d'ici la fin de l'année.

"Nous savons que les petites entreprises sont essentielles à la santé économique et sociale de notre pays", est-il écrit dans la lettre rédigée par le fondateur et ancien PDG de Starbucks Howard Schultz: elles emploient près de la moitié des salariés du secteur privé et produisent 44% du PIB américain.

Nombre d'entre elles, en particulier dans les secteurs du commerce, de la restauration ou de la consultance, sont au bord de la faillite après les mesures de restriction imposées par les autorités pour tenter d'enrayer la propagation du Covid-19.

Dans le cadre d'un gigantesque plan de relance de l'économie américaine mis sur pied au printemps, quand l'activité s'est quasiment arrêtée, le Congrès et l'administration de Donald Trump ont accordé plus de 521 milliards de dollars de prêts aux petites et moyennes entreprises.

Mais ce programme, baptisé "Paycheck Protection Program" ou PPP, arrive à sa fin.

"Une nouvelle série de PPP aiderait certainement nombre de ces entreprises, mais les secteurs les plus affectés vont avoir besoin d'un soutien plus important et prolongé dans le temps", soulignent-ils dans la lettre.

"Même si notre pays est en train de rouvrir, cela n'a rien d'un retour à une situation normale, et beaucoup d'entreprises vont devoir fermer de nouveau. La plupart des petites entreprises n'ont pas assez d'argent à la banque pour faire face à plusieurs mois de chiffre d'affaires et de clientèle réduits", ajoutent-ils.

afp/rp