Flight Simulator

CORRECTION Dans notre dépêche du 14/08, merci bien lire au dernier paragraphe 70 et non 60 euros pour la version standard. Revoici dépêche corrigée

PARIS (awp/afp) - Début de soirée à l'aéroport JFK de New York: un Boeing 787 en provenance de Paris est sur le point d'atterrir, le soleil soulignant en ombres chinoises la célèbre ligne d'horizon de la cité américaine devant le nez de l'appareil, pendant que le commandant de bord se concentre sur ses instruments.

Le spectacle est presque commun pour les pilotes des nombreuses compagnies proposant des vols transatlantiques. Il l'est nettement moins pour le pilote du dimanche, à moins d'en profiter via la nouvelle simulation de vol de Microsoft, Flight Simulator, qui sort mardi 18 août.

Développée par le studio bordelais Asobo, la dernière édition de ce jeu est particulièrement attendue par sa communauté et pour cause: plus de 14 ans se sont écoulés depuis la version précédente de cette franchise plus que trentenaire.

"Flight Simulator est une licence qui a fait jouer des dizaines de millions de joueurs, il y a une communauté qui attend depuis de nombreuses années. Microsoft n'a donc pas le droit à l'erreur", rappelle Laurent Michaud, analyste spécialisé dans le secteur du jeu vidéo.

Difficile de présenter Flight Simulator aux néophytes sans souligner ce qu'est la série: un véritable monument du jeu vidéo, la plus ancienne série toujours produite, commencée en 1982, un jeu qui a tout simplement créé un genre, les simulations, depuis déclinées sur de nombreux supports, du train au tracteur en passant par la navette spatiale.

Le pilote virtuel peut choisir parmi toute une gamme d'appareils, du petit Pitts Special S2S au Dreamliner de Boeing en passant par le Cessna Longitude ou l'Airbus A320 Neo, pour varier les expériences de vol dans des paysages d'une profondeur bluffante.

Le but du jeu: aller d'un aéroport à l'autre, selon ses envies, pour une approche totalement contemplative, tout en étant au plus proche d'une réelle expérience de pilotage via la gestion de l'ensemble des commandes et instruments de bord des différents appareils.

Une véritable invitation au voyage, en cette période de vaches maigres pour les globe-trotteurs: survoler Londres ou Tokyo, l'eau turquoise des Caraïbes ou le Kilimandjaro, le tout modélisé en images de synthèse par l'intelligence artificielle et grâce à la puissance des serveurs de Microsoft à partir d'images satellites, à mesure que le joueur se déplace.

Un jeu de mordus d'aviation

Le jeu proposera également une météo évolutive, qui peut être basée sur les données météorologiques réelles du moment et du lieu où le joueur souhaitera décoller, mais également paramétrable dans toutes ses formes, afin de vivre un décollage paisible au lever du soleil ou au contraire éviter un front orageux violent au-dessus de l'Océan Indien.

"C'est un peu comme SimCity, ce sont des jeux communautaires, avec un groupe de plusieurs dizaines de millions de joueurs susceptibles de l'acquérir. De moins en moins de jeux de ce type sont des échecs commerciaux. En revanche, il peut y avoir des déceptions. On saura rapidement si le jeu a atteint ses objectifs de qualité", détaille Laurent Michaud.

Les plus mordus n'hésitent d'ailleurs pas à s'équiper en conséquence: pédales, joysticks de pilotage avec manettes des gaz, siège adapté, tout est bon pour plonger au plus près d'une véritable expérience de vol.

Elle devrait être encore plus intense avec l'intégration de la réalité virtuelle dans Flight Simulator: le jeu sera en effet compatible avec le casque immersif HP Reverb G2, prévu pour début octobre, avant d'être peu à peu disponible sur d'autres modèles.

Les joueurs n'hésitent d'ailleurs bien souvent pas à participer eux-mêmes à l'amélioration du jeu, en recréant des monuments de leur pays ou des villes entières qu'ils souhaitent voir être reproduites le plus fidèlement possible dans le jeu et téléchargeables par les autres utilisateurs.

Si la simulation cherche à combler autant les débutants que les pilotes virtuels les plus accomplis, elle n'est pas pour autant accessible à tous, du fait de la puissance nécessaire pour y jouer: ceux seuls équipés des meilleurs ordinateurs, avec la fibre, pourront en profiter de manière optimale.

"Flight Simulator 2020" sur PC coûtera 70 euros pour la version standard, 90 euros pour la version Deluxe et 120 euros pour la version Premium, chacune proposant plus ou moins d'avions et d'aéroports disponibles. Une version pour Xbox est également prévue, sans date de sortie pour l'heure.

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