Washington (awp/afp) - L'agence de notation financière Fitch a annoncé vendredi maintenir la notation financière de l'Italie, à BBB-, assortie d'une perspective stable, mettant en avant "une économie diversifiée et à haute valeur ajoutée" ainsi que son appartenance à la zone euro.

Fitch note en outre le bon niveau du revenu par habitant. "L'Italie a également un endettement modéré du secteur privé", détaille-t-elle dans un communiqué.

Fin avril, elle avait abaissé la note souveraine en raison du sévère impact économique de la pandémie mondiale de Covid-19.

Cette notation se situe un cran au-dessus de la catégorie spéculative ("junk"). Moody's avait pris une même décision en octobre 2018, bien avant la crise du coronavirus.

Standard and Poor's a de son côté maintenu en avril la notation financière de l'Italie, à BBB avec perspective négative, mettant également en avant une "économie diversifiée et riche" et "des niveaux d'endettement privé les plus bas du G7".

"Une dette publique très élevée et une croissance économique structurellement faible continueront de peser sur la note", met toutefois en garde vendredi Fitch.

L'Italie, premier pays touché par la pandémie en Europe, avait dû imposer un strict confinement à partir du 9 mars, paralysant une grande partie du tissu économique.

Les entreprises ont recommencé progressivement à reprendre leurs activités fin avril avec une accélération à partir de mai.

Mais le choc de la pandémie sur l'économie italienne, la troisième de la zone euro, est sévère.

L'Italie devrait connaître une baisse de son PIB (Produit intérieur brut) de 9% à 14% cette année, selon les divers scénarios des experts et institutions.

Selon les prévisions du gouvernement italien, le déficit public va grimper cette année à 10,4% du PIB, contre 2,2% anticipé avant l'éclatement de la pandémie et 1,6% enregistré en 2019.

La dette publique devrait elle bondir à 155,7% du PIB cette année, contre 135,2% prévu avant l'épidémie, et 134,8% enregistré en 2019, qui la plaçait déjà au deuxième rang dans la zone euro en terme de ratio, après la Grèce.

afp/rp