Ses dirigeants se sont toutefois efforcés de minimiser l'impact que pourrait avoir une détente monétaire sur la rentabilité du groupe, soulignant au passage la croissance de la division de gestion de fortune.

Les intervenants de marché évaluent à 100% la probabilité que la Réserve fédérale américaine annonce une baisse des taux d'intérêt à l'issue de sa réunion monétaire des 30 et 31 juillet.

Des taux plus bas peuvent affecter le revenu net d'intérêts d'une banque, soit la différence entre ce qu'elle paie pour les dépôts et ce qu'elle gagne pour les prêts. James Gorman, P-DG de Morgan Stanley, a toutefois déclaré que ce revenu net d'intérêts devrait rester stable au troisième trimestre.

"Ce qui fait bouger les chiffres n'est pas uniquement le revenu net d'intérêts. Nous avons d'autres activités et certaines de ces dernières progressent bien", a-t-il dit lors d'une conférence téléphonique avec des analystes financiers.

La division gestion de fortune, qui contribue à hauteur de 44% au produit net bancaire (PNB) de Morgan Stanley, a progressé de 1,9%, à 4,40 milliards de dollars (3,9 milliards d'euros), tandis que le PNB total a reculé de 3,4%, à 10,24 milliards de dollars.

Ce repli a notamment été le fait d'une chute de 13% des revenus tirés de la division de banque d'investissement.

Le PNB du deuxième trimestre, tout comme le bénéfice net, soit 2,20 milliards de dollars ou 1,23 dollar par action, sont cependant ressortis à un niveau supérieur aux attentes des analystes financiers, qui avaient anticipé respectivement 9,99 milliards de dollars et 1,14 dollar par action.

Vers la mi-séance à Wall Street, le titre Morgan Stanley gagnait 0,66% à 44,06 dollars, surperformant la place boursière américaine où le S&P 500 abandonnait 0,20%. Depuis le début de l'année, la valeur affiche une hausse de 11,2% contre un gain de 18,9% pour l'indice de référence des gérants de fonds américains.

(Elizabeth Dilts et Matt Scuffham, avec Noor Zainab Hussein à Bangalore, Catherine Mallebay-Vacqueur et Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Dominique Rodriguez)