(Actualisé avec déclaration de Lam)

HONG KONG, 5 octobre (Reuters) - La cheffe de l'exécutif de Hong Kong, Carrie Lam, a déclaré samedi qu'elle ne tolérerait plus les actes de vandalisme dans l'ancienne colonie britannique, après une nouvelle nuit de violentes manifestations antigouvernementales qui ont notamment entraîné la fermeture complète du métro.

L'opérateur ferroviaire hongkongais MTR a annoncé que tous ses services, y compris la liaison qui mène à l'aéroport, étaient suspendus samedi en raison d'actes malveillants, alors que des affrontements ont éclaté dans la ville après l'annonce vendredi de la loi d'urgence par le gouvernement.

Loin de calmer la colère des protestataires, cette loi leur interdisant notamment de masquer leur visage a entraîné de nouveaux affrontements violents avec les forces de sécurité, y compris dans des quartiers qui avaient été relativement épargnés jusqu'à présent.

La violence des manifestants justifie l'adoption de la loi d'urgence, a déclaré samedi Carrie Lam.

"Le comportement extrémiste des émeutiers a plongé Hong Kong dans le noir, paralysant à moitié la société", a-t-elle dit dans une allocution enregistrée diffusée à la télévision.

"C'est la raison pour laquelle nous avons dû déclarer l'état d'urgence hier (vendredi) pour introduire la loi anti-masque", a-t-elle ajouté.

D'abord réunis contre un projet de loi d'extradition vers la Chine continentale abandonné depuis, les manifestants réclament désormais plus largement le respect des principes démocratiques à Hong Kong et dénoncent une influence excessive de Pékin. (Felix Tam; Arthur Connan et Tangi Salaün pour le service français)