Ergo, la filiale d'assurance du groupe, a contribué à hauteur de 91 millions d'euros au bénéfice net, après avoir affiché une légère perte il y a un an.

Munich Re a jugé ce résultat conforme aux attentes mais le redressement de cette division pourrait contribuer à apaiser les craintes des actionnaires qui voient dans Ergo un frein à l'activité principale de réassurance du groupe.

Pour l'ensemble de l'année, Munich Re prévoit un bénéfice compris entre 2,0 milliards et 2,4 milliards d'euros, ce qui constituerait une cinquième année consécutive de repli.

La faiblesse des taux d'intérêt et la baisse des tarifs dans le secteur de la réassurance ont érodé les bénéfices ces dernières années mais Munich Re a laissé entendre qu'il commençait à entrevoir la lumière au bout du tunnel.

"Nous saluons l'inversion de tendance en matière de taux d'intérêt aux Etats-Unis et espérons que la BCE reviendra aussi vers une politique monétaire viable", a déclaré le directeur financier de Munich Re, Jörg Schneider, cité dans un communiqué. "La pression sur les prix dans la réassurance a considérablement diminué."

Munich Re mise aussi sur ses initiatives dans le numérique, notamment en matière d'assurance contre les risques informatiques, pour gonfler son bénéfice dans les prochaines années.

Au premier trimestre, le bénéfice net du groupe a augmenté de 28% mais banquiers et intermédiaires interrogés par Reuters attendaient une hausse plus importante à 584 millions d'euros en moyenne, après 436 millions il y a un an.

"Nous sommes très satisfaits avec ce bénéfice de 557 millions d'euros sur le trimestre et sommes sur la trajectoire permettant d'atteindre notre objectif de bénéfice en année pleine", a déclaré Jörg Schneider.

A la Bourse de Francfort, le titre recule de 2,03% à 176,40 euros à 08h00 GMT, plus forte baisse de l'indice Dax lui-même en progression de 0,23% au même moment.

(Tom Sims; Bertrand Boucey et Claude Chendjou pour le service français)