Berlin (awp/afp) - Les catastrophes naturelles ont coûté plus cher en 2018 que la moyenne des trente dernières années mais ont fait moins de victimes, explique le géant allemand de la réassurance Munich Re dans une étude dévoilée mardi.

La facture s'est établie l'an dernier à 160 milliards de dollars de dégâts, loin des 350 milliards de 2017 liés à une saison exceptionnellement chargée en ouragans, calcule le groupe bavarois.

Mais ce chiffre dépasse la moyenne des 30 dernières années, soit 140 milliards de dollars, et "la moitié des dommages étaient assurés", occasionnant des pertes "nettement supérieures à la moyenne de long terme" pour le secteur de l'assurance, explique Munich Re.

Les Etats-Unis ont ainsi souffert des incendies dévastateurs de l'automne en Californie, qui ont coûté 24 milliards de dollars, ainsi que des deux ouragans Florence et Michael, qui ont occasionné 30 milliards de dollars de dommages.

Pour Munich Re, les violents départs de feu "apparaissent de plus en plus fréquents, en raison du changement climatique", et nécessitent à la fois des "actions" de prévention et une possible révision des modèles des assureurs.

Le risque croissant d'incendies préoccupe d'autant plus le groupe que "la multiplication des habitations en lisière de forêt" implique "un immense coût humain et financier", selon Ernst Rauch, responsable du département Climat et géosciences du groupe.

Au total, les catastrophes naturelles ont tué 10.400 personnes l'an dernier, avec un pic de 2.100 victimes lors du tsunami du 28 septembre à Palu, en Indonésie.

Ce bilan est très inférieur à la moyenne annuelle de 53.000 victimes lors des 30 dernières années, souligne néanmoins Munich Re.

"Globalement, les mesures destinées à protéger les vies humaines commencent à avoir un effet", explique le réassureur.

afp/rp