Ces annonces ont été bien accueillies par le marché puisque l'action Munich Re prenait près de 3,8% à 158,35 euros en Bourse de Francfort vers 12h00 GMT, la plus forte hausse du Dax, qui gagnait au même moment 0,77%, et de l'EuroStoxx 50.

"Nous sommes bien placés pour atteindre notre objectif annuel (d'un bénéfice net) de 2,3 milliards d'euros", a déclaré le président du directoire du premier réassureur mondial, Nikolaus von Bomhard.

Munich Re a déjà fait plus de la moitié du chemin, avec un bénéfice net de 1,4 milliard d'euros sur le premier semestre, ce qui a conduit UBS à qualifier d'"assez prudente" la décision du réassureur de réaffirmer ses prévisions.

Le patron de Munich Re a justifié cette prudence par des perspectives politiques et économiques incertaines.

Au deuxième trimestre, le bénéfice net est ressorti à 974 millions d'euros, en baisse de 9% sur un an mais supérieur à l'estimation la plus élevée (590 millions) des analystes interrogés par Reuters, qui prévoyaient en moyenne un résultat de 484 millions.

Le bénéfice d'exploitation a baissé de 20%, à 1,463 milliard d'euros, mais en dépassant là encore très nettement le consensus qui était à 864 millions.

Munich Re, qui a réduit son exposition aux actions et aux dérivés avant le vote britannique du 23 juin en faveur d'une sortie de l'Union européenne, a su compenser grâce aux plus-values sur ses placements une hausse des versements liés aux catastrophes naturelles.

Le secteur de la réassurance souffre dans un contexte de taux d'intérêt extrêmement bas et de baisse des tarifs. Il a de surcroît été particulièrement touché au deuxième trimestre par les retombées de tempêtes en Europe et aux Etats-Unis, de séismes au Japon et d'un incendie de forêt d'une ampleur sans précédent au Canada.

Le numéro deux mondial, Swiss Re a annoncé fin juillet un bénéfice net en baisse de 22% au deuxième trimestre, un résultat supérieur au consensus des analystes.

(Alexander Hübner; Véronique Tison et Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)