Joachim Wenning, le président du directoire du premier réassureur mondial, a déclaré que ce dernier était bien parti pour réaliser son objectif d'un bénéfice net de 2018 de 2,1 à 2,5 milliards d'euros.

Le bénéfice net ressort à 723 millions d'euros contre 729 millions un an auparavant, en légère baisse mais bien supérieur au consensus Reuters le donnant à 687 millions.

Le revenu des primes brut a lui fléchi de 5,2% à 11,19 milliards d'euros.

Les indemnisations pour des faits engageant la responsabilité individuelle ont représenté 501 millions d'euros contre 187 millions un an auparavant, englobant en particulier de gros dégâts causés à une centrale électrique en Colombie.

Ce qui explique que le ratio combiné, une mesure type de la rentabilité d'un assureur, ait progressé à 102,0% au deuxième trimestre contre 93,9%.

Munich Re a toutefois dit qu'il était bien parti pour dégager un ratio de 97% sur l'ensemble de l'année 2018.

En deçà de 100, ce ratio combiné indique que l'assureur est rentable.

Munich Re, comme le secteur de l'assurance en général, se remet d'une série d'ouragans, d'incendies et de séismes qui avaient frappé l'Amérique du Nord en 2017, année qui s'est révélée être la plus coûteuse pour les assureurs.

La concurrence empêche les réassureurs de trop augmenter les tarifs qu'ils facturent aux assureurs; toutefois, la multiplication des catastrophes naturelles l'an passé a permis de fixer un plancher à ces tarifs.

Les tarifs durant la période des renouvellements des polices, en juillet, ont ainsi augmenté de 0,9%, a signalé Munich Re, ajoutant qu'en volume les primes ont augmenté de 42%.

(Alexander Hübner et Tom Sims; Wilfrid Exbrayat pour le service français)