* Le Dow Jones perd 0,45%, le S&P-500 0,46%, le Nasdaq 0,15%

* Prudence avant la "saison" des résultats (Actualisé avec des détails, nouvelle citation, éléments de change et obligataires)

par Tanya Agrawal et Caroline Valetkevitch

NEW YORK, 13 avril (Reuters) - Wall Street a terminé lundi sur un recul qui succède à trois séances dans le vert d'affilée, les investisseurs se préparant à la "saison" des résultats trimestriels qui prend son essor cette semaine et s'interrogeant surtout sur l'impact d'un dollar fort sur les bilans des entreprises.

Le marché se demande aussi quelles seront les répercussions de la chute des cours pétroliers sur les comptes des sociétés.

Les résultats des sociétés composant l'indice S&P-500 sont attendus en baisse de 2,9% au premier trimestre, selon des données de Thomson Reuters, ce qui correspond à une forte révision à la baisse depuis l'estimation du 1er janvier.

Le Dow Jones a perdu 80,61 points (0,45%) à 17.977,04 points. Le S&P-500 a cédé 9,63 points (0,46%) à 2.092,43. Le Nasdaq Composite a lâché 7,73 points (0,15%) à 4.988,25. Le Nasdaq a brièvement passé les 5.000 points et s'est trouvé à 110 points de son record de séance.

Neuf des dix grands secteurs de l'indice S&P-500 ont clôturé en baisse, au premier rang desquels l'indice des industrielles avec un recul de 1,07%. General Electric a perdu 3,1% alors qu'il avait nettement monté vendredi, après avoir déclaré qu'il pourrait en puissance restituer plus de 90 milliards de dollars aux investisseurs jusqu'en 2018.

"Je pense que c'est au premier trimestre que l'impact du dollar sera vraiment mesurable", a dit Bruce Zaro (Bolton Global Asset Management).

"La plupart croient que les résultats seront faiblards à cause du dollar fort, des prix pétroliers bas et des dépenses de consommation anémiques pour cause de météo hivernale; nous verrons, je suis sûr qu'il y aura aussi de bonnes surprises", tempérait John Carey (Pioneer Investment Management).

APPLE ET QUALCOMM SE RETOURNENT A LA BAISSE

Aux valeurs, Qualcomm termine la séance sur un recul de 0,62%, alors qu'il était précédemment dans le vert, porté par l'information suivant laquelle le fonds spéculatif Jana Partners estimait que l'activité du spécialiste des semiconducteurs dans les puces ne valait pratiquement rien et le pressait de la scinder d'avec son segment brevets.

Le retournement baissier a également touché Apple (-0,2) qui était auparavant monté parce que les analystes pensent que le groupe à la pomme va sans doute intensifier la production de la montre Apple Watch en raison d'un grand nombre de pré-commandes.

Des fusions et acquisitions se manifestent encore de ci de là pour soutenir les cours toutefois. Ainsi le groupe américain de matériaux de construction Builders FirstSource a annoncé lundi le rachat de son concurrent non coté ProBuild Holdings pour 1,63 milliard de dollars.

En conséquence, son action a flambé de près de 68%.

L'action Netflix a pris 4,4%. Le service de vidéo en ligne veut multiplier par plus de 30 son capital autorisé, une initiative qui pourrait préluder à une division du titre.

L'ADS Nokia a gagné pratiquement 3% et l'ADS Alcatel-Lucent 7,7% à la suite des informations de presse suivant lesquelles l'équipementier finlandais se prépare à racheter les réseaux de téléphonie mobile de son homologue franco-américain.

On compte sur le NYSE 1.902 baisses contre 1.144 hausses et sur le Nasdaq 1.408 baisses pour 1.309 hausses. Le volume a été de l'ordre de 5,4 milliards de titres, soit moins que la moyenne quotidienne de six milliards des cinq dernières séances, selon BATS Global Markets.

Sur le marché des changes, le dollar a gagné 0,12% face à un panier de monnaies de référence après avoir inscrit un pic de quatre semaines de 99,99. Il a également progressé contre l'euro, toujours porté par le sentiment que la Réserve fédérale relèvera les taux dans les mois qui viennent.

Les Treasuries pour leur part ont été stables, attendant les différentes statistiques attendues cette semaine, en particulier les ventes au détail mardi, les indicateurs manufacturiers de mercredi et jedi et les prix de détail de vendredi.

Sur ce marché, on attend plutôt une hausse des taux de la Fed à la fin de l'été ou en automne qu'en juin, après une statistique de l'emploi de mars décevante. (Wilfrid Exbrayat pour le service français)