À Paris, le CAC 40, qui cédait quelques fractions à l'ouverture, gagne 0,32% à 5.553,24 points vers 08h15 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,2% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,14%.

Si l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est pratiquement inchangé, l'EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,31% et le Stoxx 600 de 0,04%.

Les premiers résultats des enquêtes mensuelles d'IHS Markit auprès des directeurs d'achats dépassent le consensus, l'indice PMI flash composite pour la zone euro affichant même un plus haut de sept mois.

Cette bonne surprise - même si le secteur manufacturier reste en contraction - relègue au moins temporairement au second plan les incertitudes sur l'issue des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine d'une part, l'inquiétude suscitée par la montée de la tension au Moyen-Orient d'autre part.

Après la destruction jeudi d'un drone américain par l'armée iranienne. Donald Trump a approuvé une opération militaire devant cibler des installations iraniennes avant de se raviser et d'annuler les frappes au dernier moment selon le New York Times, qui cite des sources au sein de l'administration américaine.

Les tensions commerciales restent l'autre grand sujet de préoccupation pour les investisseurs à une semaine du sommet du G20, au cours duquel Donald Trump doit rencontrer son homologue chinois, Xi Jinping.

VALEURS

La plus forte hausse sectorielle est une nouvelle fois pour le secteur du pétrole et du gaz (+0,85%), qui profite de la remontée des prix du baril.

A l'opposé, les technologiques (-0,25%) souffrent après l'avertissement du britannique IQE, un sous-traitant du marché des semi-conducteurs, sur son chiffre d'affaires, qu'il justifie par les restrictions américaines aux activités du chinois Huawei. Le titre IQE chute de 38,65%.

Dans son sillage, Siltronic cède 1,07%, Infineon 0,23%, AMS 4,6% et STMicroelectronics 0,66%, la plus forte baisse du CAC 40.

A Paris, Natixis cède encore 2,53% après la chute de 11,8% subie la veille en réaction à la décision de Morningstar de suspendre la notation d'un fonds de H2O, dont le groupe est actionnaire. HSBC a ramené sa recommandation à "conserver" contre "acheter", estimant que l'impact du dossier pourrait être "douloureux".

Dans le vert, Renault prend 1,68% au lendemain de l'accord avec son allié Nissan sur la gouvernance de ce dernier.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini sur une baisse de 0,95% une séance marquée par un regain de prudence à l'approche du sommet du G20 et de la rencontre Trump-Xi.

L'activité du secteur manufacturier au Japon s'est contractée en juin, montrent les résultats préliminaires de l'enquête PMI Nikkei-Markit, et l'inflation dans l'archipel reste loin de l'objectif de la Banque du Japon.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a gagné 0,5%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, avec à la clé des records pour le S&P-500, après les signaux accommodants lancés par la Réserve fédérale.

Le S&P-500, indice de référence des gérants américains, a pris 27,72 points, soit 0,95%, à 2.954,18, une clôture record, après un plus haut absolu à 2.958 points en toute fin de séance.

Le Dow Jones des 30 grandes valeurs a gagné 249,17 points, soit 0,94%, à 26.753,17 points, et le Nasdaq Composite a avancé de 64,02 points (0,80%) à 8.051,34.

La précédente clôture record du S&P remontait au 30 avril et son pic en séance, 2.954,13 points, datait du lendemain du 1er mai. L'indice porte ainsi ses gains à plus de 7% en juin, et sa hausse atteint près de 18% depuis le 1er janvier.

TAUX

Les indices PMI flash favorisent la remontée des rendements obligataires après les plus bas touchés ces derniers jours avec les anticipations de baisse de taux des deux côtés de l'Atlantique.

Celui du Bund allemand à dix ans, à -0,29%, reprend ainsi plus de trois points de base, tout comme son équivalent français, à 0,048%.

Sur le marché obligataire américain, le rendement des titres du Trésor à dix ans a repassé le seuil des 2% dans les échanges en Asie alors qu'il l'avait enfoncé jeudi à Wall Street pour la première fois depuis deux ans et demi au lendemain des annonces de la Fed, pour inscrire un plus bas à 1,974%.

CHANGES

Le dollar reste orienté à la baisse et l'"indice dollar" a touché en Asie un creux de deux semaines face à un panier de devises de référence, à 96,495.

La monnaie américaine se dirige vers une baisse de l'ordre de 1% sur l'ensemble de la semaine, conséquence du changement de ton de la Réserve fédérale, prélude à une probable baisse des taux d'intérêt américains.

Favorisé par la bonne surprise des indices PMI "flash", l'euro est revenu au-dessus de la barre de 1,13 dollar.

PÉTROLE

Alors qu'il cédait du terrain en début de journée sur les marchés asiatiques après sa forte hausse de la veille, le pétrole est pratiquement revenu à l'équilibre à la faveur des indices PMI.

Le Brent, revenu à près de 65 dollars le baril, devrait ainsi enregistrer une performance hebdomadaire positive après quatre semaines consécutives de baisse.

MÉTAUX

Porté par la baisse du dollar, la perspective d'un assouplissement des politiques des grandes banques centrales et les tensions géopolitiques, l'or a atteint son plus haut niveau depuis six ans à 1.410,78 dollars l'once.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Marc Angrand