Natixis IM propose ainsi désormais aux investisseurs une gamme de stratégies thématiques par le biais d'une nouvelle société affiliée, Thematics Asset Management.

"Notre objectif est d'identifier et de développer des thèmes d'investissement alimentés par les quatre forces de changement majeures que sont l'évolution démographique, la mondialisation, l'innovation et la rareté des ressources", a expliqué mardi Karen Kharmandarian, président et directeur des investissements de Thematics Asset Management, lors d'un point de presse à Paris.

La gamme, focalisée notamment sur la sécurité, l'eau, l'intelligence artificielle et la robotique, propose des fonds à un horizon de placement d'au moins cinq ans construits en s'affranchissant de toute contrainte géographique ou sectorielle, a-t-il précisé, en reconnaissant toutefois un biais en faveur des petites et moyennes capitalisations, connues pour surperformer sur le long terme.

La gestion thématique a la cote, notamment auprès des investisseurs institutionnels et des clients des banques privées.

A la différence de certains de ses concurrents, qui misent sur une gestion thématique quantitative et indicielle, Natixis IM se repose sur une sélection basée sur la conviction de ses gérants ("stock picking"), avec de 40 à 60 titres par portefeuille, et sur une gestion purement active.

"Nous revendiquons une approche paysanne de l'investissement", plaide Mohammed Amor, directeur du développement de Thematics Asset Management.

Karen Kharmandarian met pour sa part en garde contre le risque, selon lui, de s'en remettre à un fonds indiciel coté pour ce type de stratégie.

"Il suffit d'une ou deux torpilles pour tuer la performance", dit-il en citant notamment l'effet sur certains ETF du plongeon du secteur de l'impression 3D, qui avait suscité auprès de nombreux investisseurs un engouement inconsidéré.

(Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)