PARIS, 4 août (Reuters) - Natixis grimpe mardi en Bourse, les investisseurs saluant le changement de direction à la tête de la banque qui pourrait conduire, selon plusieurs intermédiaires, à des évolutions structurelles incluant des cessions d'actifs.

L'action de la filiale cotée du groupe bancaire mutualiste BPCE prend 6,69% à 2,22 euros à 11h18 après avoir gagné en début de séance jusqu'à plus de 10%, occupant un temps la tête de l'indice large européen SBF 120.

Jefferies, qui relève sa recommandation sur le titre à "achat" contre "conserver", estime que le pire est passé pour la banque, qui a durement subi le choc de la crise du coronavirus.

L'intermédiaire, qui remonte son objectif de cours à 2,80 euros contre 2,70 euros, dit penser également que le nouveau directeur général se concentrera sur l'amélioration de la rentabilité de l'activité de banque de financement et d'investissement (CIB).

Jefferies qualifie en outre d'attractif le potentiel de rémunération des actionnaires en disant prévoir que la Banque centrale européenne (BCE) lèvera en janvier la recommandation faite aux banques de cesser de verser un dividende.

En perte de 57 millions d'euros au deuxième trimestre, Natixis a annoncé lundi le départ de son directeur général François Riahi en raison de "divergences stratégiques". Il est remplacé par Nicolas Namias, jusqu'à présent chargé des finances et de la stratégie de BPCE.

Le nouveau directeur général a annoncé mardi que Natixis présenterait en novembre les conclusions d'une revue de ses activités.

La banque doit annoncer le 5 novembre ses objectifs pour 2021 et un nouveau plan stratégique doit être dévoilé en juin 2021.

KBW, qui relève également son conseil sur le titre, à "performance de marché" contre "sous-performance", dit envisager des changements structurels pouvant inclure des cessions d'actifs par Natixis à sa maison mère.

"Par exemple, une vente de Natixis CIB à BPCE pourrait matériellement augmenter la valeur de marché de Natixis", lit-on dans la note de KBW.

JPMorgan, qui reste à "neutre" sur la valeur, qualifie de mitigés les résultats du deuxième trimestre avec des pertes en capital importantes mais des provisions conformes aux attentes et un bon contrôle des coûts. (Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)