La banque, filiale cotée du groupe mutualiste BPCE, a ainsi réduit son budget dédié aux acquisitions de 200 millions d'euros pour le ramener à quelque 800 millions pour la période 2018-2020.

Elle a déjà réalisé pour 500 millions d'euros d'opérations de croissance externe avec les services et moyens de paiement et la gestion d'actifs comme cibles prioritaires.

"Sur les paiements, les valorisations sont élevées, très élevées", a souligné François Riahi, directeur général de Natixis, lors d'une conférence téléphonique.

"Sur la gestion d'actifs, aujourd'hui on est focalisé à la fois sur le projet avec la Banque Postale Asset Management (rapprochement dans la gestion taux en euro-NDLR) et par ailleurs à renforcer le modèle", a-t-il ajouté.

En conséquence, Natixis a relevé son objectif de solvabilité financière et vise désormais un ratio 'common equity tier one' de 11,2% en 2020 contre un objectif précédemment fixé à 11%, tout en maintenant sa politique de dividende avec un taux de distribution des bénéfices de 60%.

La banque, ébranlée en juin dernier par des mouvements de décollecte chez sa filiale de gestion britannique H2O, a également décidé de renforcer la gouvernance et les contrôles des risques dans ses activités de gestion d'actifs.

Chez Natixis Investment Managers, elle a décidé de séparer ses fonctions de risques et de compliance (conformité).

Chacune de ses entités de gestion d'actifs devra désormais disposer d'un responsable du contrôle des risques en plus d'un responsable de la conformité.

Au troisième trimestre, son résultat net s'est élevé à 415 millions d'euros, en hausse de 16%.

Selon une compilation réalisée par Reuters sur la base des prévisions de quatre analystes, le marché attendait en moyenne un résultat net de 377 millions d'euros.

A fin septembre, son ratio de solvabilité financière est ressorti à 11,5%.

(Maya Nikolaeva et Matthieu Protard, édité par Bertrand Boucey)