Dans leurs notes de recherche, les analystes de Jefferies, de Credit Suisse et de Keefe, Bruyette & Woods (KBW) écrivent ainsi avoir participé à des présentations faites par les dirigeants de la banque, filiale cotée du groupe BPCE, et de sa filiale de gestion d'actifs Natixis Investment Managers.

"Natixis a organisé ce matin une réunion avec les analystes en présence de son directeur général François Riahi et Jean Raby, le directeur général de Natixis Investment Managers. Nous considérons cette réunion comme une première étape positive vers une discussion sur les leçons à tirer", commente l'analyste de KBW.

"À notre avis, les problèmes soulevés ne peuvent pas être limités à H2O ou à quelques fonds H2O, mais il existe des problèmes structurels plus larges associés au modèle d'affiliation (de Natixis Investment Managers-NDLR) qui doivent être revus et discutés", ajoute-t-il.

Les analystes de Credit Suisse, qui ont aussi participé à la réunion, ont toutefois une appréciation plus optimiste de la situation même s'ils ne s'attendent pas à voir H2O renouer avec des flux de collecte positifs pour le moment.

Pour tenter de mettre fin à l'hémorragie dans ses fonds, H2O a annoncé lundi avoir cédé certaines obligations privées et a renoncé jusqu'à nouvel avis à percevoir toute commission d'entrée sur ses fonds.

La société a aussi déprécié la valeur des titres de dette privée restants et précisé qu'en valeur cumulée, ces titres représentaient désormais moins de 2% des encours sous gestion de ses fonds.

H2O a fait savoir mercredi dans un communiqué que la décollecte avait "significativement" ralenti depuis lundi et que ses fonds avaient enregistré mardi des flux positifs.

Les déboires de H2O ont provoqué en fin de semaine dernière un plongeon de l'action Natixis à la Bourse de Paris où le titre a perdu près de 14% de sa valeur en l'espace de deux jours, jeudi et vendredi.

A 15h32, l'action cède -0,85% à 3,369 euros.

(Sudip Kar-Gupta, avec Matthieu Protard pour le service français, édité par Bertrand Boucey)