A quelques semaines de la promulgation de la loi Pacte, qui permettra au gouvernement de vendre sa participation de 24% au capital d’Engie, celui-ci est à la recherche de nouveaux actionnaires stables pour l’énergéticien. L’un de ceux-ci pourrait être Jacques Veyrat, affirmait ce matin BFM Business, mais l’entrepreneur a démenti en fin d’après-midi aux « Echos ». «J'ai pu en discuter avec des banques d'affaires mais aujourd'hui je n'ai aucune envie de vendre Neoen, et je n'en ai discuté ni avec l'Etat ni avec Engie » a-t-il déclaré.

BFM Business évoquait ce matin l'entrée du président du fonds Impala au capital d'Engie, à qui il céderait Neoen. Impala est en effet propriétaire à hauteur de 50,1% du capital du producteur indépendant français d'énergie, introduit en Bourse en octobre 2018.

Sur les niveaux actuels de valorisation de Neoen (1,68 milliard de capitalisation contre 31,6 milliards pour Engie), il pourrait prendre une participation de 3% en étant payé en titres Engie. L'ambition prêtée à Jacques Veyrat était cependant de détenir 10% du capital d'Engie pour siéger au conseil d'administration et ainsi pouvoir peser sur la stratégie. Selon un de ses proches cités par BFM Business, il aurait " plutôt intérêt à attendre un peu le temps que Neoen grossisse ". Un conseil qu'il semble avoir suivi si l'on croit les dernières déclarations de Jacques Veyrat.

Oddo BHF pense également qu'il s'agit de la meilleure option compte tenu des écarts de croissance entre les deux groupes. Pour l'analyste, il semblerait plus favorable à Jacques Veyrat de réaliser un rapprochement avec Engie à l'échéance du plan de développement de Neoen c'est-à-dire vers 2021/22.

En Bourse, l'action gagne 0,55% à 12,875 euros, en ligne avec l'indice CAC 40.

Valeurs citées dans l'article : Neoen, ENGIE