Le secteur des mines d'or est en effervescence. Quatre mois après la fusion de Barrick Gold et du britannique Randgold, un mois après l'annonce du rachat du canadien Goldcorp par l‘américain Newmont Mining, Barrick lance une offre sur ce même Newmont. Cette opération de près de 18 milliards de dollars, uniquement en actions, permettra au géant canadien de confirmer son titre du numéro un mondial de l'or, qui était menacé par la fusion Newmont/Goldcorp. A la Bourse de Toronto, Barrick Gold cède 0,99% à 16,96 dollars canadiens tandis que Newmont Mining perd 2,7% à 35,51 dollars à Wall Street.

Goldcorp, qui risque de finir seul, perd, lui 2,2% à 10,88 dollars.
En effet, Barrick a précisé que sa proposition était soumise à l'abandon du rapprochement de 10 milliards de dollars de Newmont et Goldcorp.

Pour Barrick, les actionnaires de Newmont n'ont aucun doute à avoir. Son offre représente une option "nettement supérieure ".

Dans le cadre de l'opération, les actionnaires de Newmont détiendront 44% des titres en circulation d'un nouveau groupe dont la capitalisation boursière attendra les 40 milliards de dollars.

Les actionnaires de Newmont recevront 2,5694 actions ordinaires de Barrick pour chaque titre en circulation de Newmont, a ajouté Barrick, faisant ressortir un prix d'environ 33 dollars par action Newmont, soit inférieur au cours de clôture de vendredi soir (36,48 dollars).

Toutefois, le titre a bondi de 13,6% en un mois, soutenu par la spéculation liée aux opérations de fusions-acquisitions qui animent le secteur.

"Le rapprochement de Barrick et de Newmont créera clairement ce qui est de toute évidence la meilleure société aurifère au monde, avec le plus grand portefeuille d'actifs d'or de premier rang", a déclaré Mark Bristow, directeur général de Barrick, cité dans un communiqué.

Newmont et Barrick avaient discuté d'un rapprochement en 2014, mais les négociations n'avaient pas abouti.

En 2017, Newmont a extrait 5,3 millions d'onces d'or tandis que Barrick Gold et Randgold ont pour objectif de produire 6,64 millions d'onces. La production de la nouvelle entité devrait donc dépasser les 11 millions d'onces, soit plus de 10% de la production mondiale.