PEKIN/WASHINGTON/NEW YORK, 18 mars (Reuters) - La Chine a retiré mercredi les accréditions de correspondants de trois journaux américains, une nouvelle étape dans l'escalade des tensions entre Pékin et Washington autour de l'épidémie de coronavirus et de la liberté de la presse.

La querelle entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales, qui ont par ailleurs conclu en janvier une trêve dans leur conflit commercial, a débuté le mois dernier lorsque le gouvernement chinois a annulé les vises de trois reporters du Wall Street Journal après la publication d'un éditorial qualifiant la Chine d'"homme malade de l'Asie".

L'administration Trump a réagi en limitant plus tôt ce mois-ci le nombre de journalistes de la presse officielle chinoise autorisés à travailler sur le territoire américain.

Pékin a déclaré mercredi que les journalistes américains dont les accréditations expirent cette année et qui travaillent pour le New York Times, le Wall Street Journal et le Washington Post, ne seraient plus autorisés à travailler en Chine continentale, à Hong Kong et à Macao.

Ces journalistes, a précisé le gouvernement chinois, doivent rendre leur carte de presse dans les dix prochains jours.

On ne savait pas pour l'heure combien de journalistes étaient concernés par cette mesure, présentée par Pékin comme des représailles aux restrictions imposées par Washington aux journalistes chinois. (Tony Munroe, Humeyra Pamuk et Helen Coster; version française Jean Terzian)