Les révisions à la baisse des objectifs de Nexans, c'est un peu comme les jours de grisaille du printemps 2018 : on ne les compte plus. Le groupe a renoncé à ses ambitions 2018, mais la révision est plus importante que ce que redoutaient certains bureaux d'études. "-10% pour l'Ebitda et -16% pour le ROC", souligne Oddo BHF ce matin. Le dossier ne pèse plus que 1,3 milliard d'euros en bourse. C'est 4,5 fois moins que son rival Prysmian, alors que les deux sociétés étaient au coude-à-coude il y a encore quelques années.
 

Nexans / Prysmian, le graph qui fait mal (gauche). A droite, le cours s'est redressé ces derniers trimestres, mais une nouvelle correction est amorcée (cliquer pour agrandir).


La nouvelle direction a déjà brûlé quelques cartouches en mettant la patience des financiers à rude épreuve avec un premier trimestre médiocre et cet avertissement en bonne et due forme. A tel point que les objectifs du plan 2018-2022, présenté il y a six mois, sont déjà à risque aux yeux de certains analystes. Le principal atout boursier de Nexans, c'est une valorisation à la casse. Mais il va falloir consolider, une fois de plus, un lien de confiance qui ne tient plus qu'à un fil avec la communauté financière.