Nexans (-14,85% à 22,82 euros) a chuté lourdement vendredi, pénalisé par un nouvel avertissement sur résultat après celui lancé en juin dernier. Le rebond sera don à guetter lundi. Le fabricant de câbles prévoit désormais un Ebitda annuel de 325 millions d'euros, contre 350 millions auparavant et bien loin des 411 millions prévus initialement. Le groupe, dirigé depuis le début de l'été par Christopher Guérin après le départ surprise d'Arnaud Poupart-Lafarge, est conscient de ses difficultés.

Pour les surmonter, Nexans a annoncé dans la foulée un nouveau plan de transformation qui remplace le précédent " Paced for growth ".

L'enjeu est d'importance. Depuis le début de l'année, la capitalisation boursière de l'ancienne filiale d'Alcatel a fondu de plus de moitié à un milliard d'euros environ.

Pour remonter la pente, Nexans entend simplifier son organisation, réduire ses coûts et se repositionner sur les segments les plus rentables, à savoir les services et les systèmes.

Son objectif est de traduire la croissance de ses ventes de câbles par une progression des bénéfices, trop lourdement affectés par l'inflation des matières premières.

En effet, Nexans a vu ses ventes progresser au troisième trimestre (+1,9% à périmètre et change constants à 1,108 milliard d'euros).

Grâce au nouveau plan, le groupe vise un Ebitda de 500 millions dès 2021, contre 600 millions en 2022 auparavant, et une croissance organique, soit à périmètre et change constants, de 3% en moyenne sur les trois années du plan.

"L'objectif du nouveau management est donc de privilégier les contrats mieux margés plutôt que le volume d'activité en absolu", a résumé ce matin Gilbert Dupont dans une note.

Le broker, qui continue de penser que la nomination d'une personne avec plus de 20 ans d'expérience chez Nexans est une bonne nouvelle pour la société à moyen terme, a confirmé sa recommandation d'Achat sur le titre tout en abaissant son objectif de cours de 34 à 30 euros.