Le distributeur britannique Next (-0,35% à 6 918 pence) a publié vendredi les chiffres de ses ventes pour le dernier trimestre 2019. Celles-ci sont en croissance de 5,2% au 28 décembre, soit 1,1% de mieux qu'attendu. Depuis le 1er janvier, la croissance est de 3,9%. Le groupe revoit à la hausse son anticipation de profit imposable de 725 à 727 millions de livres pour son exercice clos en janvier 2020, soit une croissance de 0,6%, et anticipe un bénéfice par action (BPA) en progression de 5,4% contre +5,2% précédemment. Malgré tout, vendredi le titre Next a perdu 0,23%.

Les ventes pour la période de Noël (du 27 octobre au 28 décembre) ont dépassé de 1,1% les attentes du groupe. Next l'explique par un mois de novembre plus froid qu'en 2018, et une meilleure disponibilité des stocks.

En revanche, les ventes ont en magasin ont chuté de 3,9% sur l'ensemble du quatrième trimestre, de 4,6% sur l'année, alors qu'elles ont augmenté en ligne de respectivement 15,3% et 12,1%.

Pour l'exercice 2020/2021, Next prévoit une hausse des ventes, de son bénéfice imposable et de son BPA de 3%, 1% et 3,5% respectivement.

Les brokers ne sont pas tous aussi optimistes. Berenberg estime ainsi que les nombreux magasin de Next l'empêchent d'investir sur le e-commerce, que sa part de marché devrait décliner, et qu'une restructuration sera nécessaire. Le broker fixe un objectif de cours à 6 140 pence (inchangé), bien en dessous du cours actuel, mais réitère sa recommandation à Conserver.

De son côté Société Générale fait le mouvement inverse en revoyant à la hausse son objectif de cours à 6 588 pence contre 6 301, et en abaissant sa recommandation à Vendre contrer Conserver. La banque se justifie en voyant la marge EBIT de Next s'effriter à l'avenir en raison d'une croissance relativement moins importante des activités les plus rentables.
UBS garde sa recommandation à l'achat et son objectif de cours à 7 200 pence inchangés, mais se montre prudent quant aux objectifs pour l'exercice 2020/2021.