Nike (+2,96% à 66,35 dollars) guide le Dow Jones sur la voie du rebond suite à de solides résultats du troisième trimestre et des perspectives encourageantes. Sur la période de trois mois close fin février, Nike a vu ses comptes tomber dans le rouge à -921 millions de dollars soit -57 cents par action. Toutefois, les investisseurs n'en tiennent pas rigueur au groupe car cette dégradation est essentiellement liée à la réforme fiscale américaine.

Le rapatriement des bénéfices de l'étranger et la révision à la baisse de la valorisation des crédits d'impôt de Nike ont conduit Nike à passer une charge de 2 milliards de dollars dans ses comptes. En données ajustées de cet élément, le bénéfice par action de Nike est ressorti à 68 cents, stable sur un an. Les ventes de l'équipementier sportif ont, de leur côté, progressé de 7% au troisième trimestre à 8,98 milliards de dollars au troisième trimestre. Le consensus FactSet visait 53 cents par action et 8,8 milliards de dollars de ventes.

Sur la période, Nike a enregistré une croissance de ses ventes de 19% en Chine, contre une estimation de Credit Suisse de +12%, et une baisse de 6% en Amérique du Nord contre une anticipation de -4%. La situation de Nike sur son marché domestique est donc restée difficile au troisième trimestre mais le groupe assure qu'il est désormais arrivé à un point d'inflexion. Au quatrième trimestre, les ventes de Nike en Amérique du Nord sont attendues stables avant de renouer avec la croissance sur l'exercice 2019.

"Alors que la montée en puissance d'Adidas en Amérique du Nord, via des gains importants de parts de marché, a posé de gros problèmes à Nike ces dernières années, nous pensons que la situation est en train de s'inverser", commente Jefferies. En dépit de cette perspective réjouissante, l'analyste maintient une recommandation Conserver sur Nike du fait de sa valorisation qu'il trouve trop élevée.

Credit Suisse n'hésite pas, quant à lui, à franchir le pas et maintient son opinion Surperformance sur Nike.