Tokyo (awp/afp) - Le groupe japonais Nikon a divisé jeudi par plus de deux sa prévision de bénéfice net pour son exercice 2019/20 qui sera achevé fin mars prochain, en grande partie sous l'effet du rétrécissement du marché des appareils photo.

Le spécialiste de photographie et d'optique, présent dans les secteurs de l'équipement médical, des équipements de précision pour la fabrication d'écrans plats et de semi-conducteurs, prévoit "une plus grande contraction et une concurrence renforcée" dans le domaine de ses produits d'imagerie.

Il compte à présent sur un bénéfice net annuel consolidé de 17 milliards de yens (155 millions de francs suisses), de 59,5% inférieur à celui envisagé début août.

Il vise désormais un bénéfice d'exploitation annuel de 20 milliards de yens, contre une prévision précédente de 52 milliards de yens, et a abaissé sa prévision de chiffre d'affaires annuel de 670 à 620 milliards de yens.

Ce recul est aussi dû à celui d'autres domaines que la photographie.

"Certaines ventes de systèmes de lithographie pour la fabrication d'écrans plats ou de semi-conducteurs devraient être reportées à l'exercice suivant en raison de décisions de clients et des dommages provoqués par les typhons au Japon", précise Nikon.

Sur le premier semestre achevé fin septembre, le groupe a enregistré un bénéfice net de 16,3 milliards de yens (136 millions d'euros) en recul de près de 30% sur un an.

Son bénéfice d'exploitation semestriel s'est établi à 17,5 milliards de yens, en chute de 43%, tandis que ses ventes sur la période ont reculé de 13,3% à 291 milliards de yens.

"Dans le secteur des produits de l'image, le marché des appareils photographiques numériques à objectif interchangeable et des appareils photographiques compacts a continué de rétrécir", fait-il remarquer. Ses ventes semestrielles dans ce segment ont baissé de 21% à 119 milliards de yens.

Le groupe constate néanmoins des "résultats solides" dans les sciences de la vie et le diagnostic ophtalmique.

Ses ventes d'équipements de précision (-5,3% à 115 milliards de yens) ont été quant à elles affectées par une stabilisation des investissements en écrans et par le ralentissement du marché des semi-conducteurs.

Pour lutter contre ces tendances, Nikon a notamment créé un nouveau segment spécialisé dans les imprimantes 3D et les systèmes d'usinage laser.

Pour améliorer la rentabilité de ses activités existantes, il développe les éléments "à haute valeur ajoutée" dans ses trois secteurs clé: l'image, la lithographie pour écrans plats et la lithographie pour semi-conducteurs.

afp/jh