Tokyo (awp/afp) - Le pionnier nippon des jeux vidéo Nintendo a fait état jeudi d'un bond de 39% sur un an de son bénéfice net annuel, grâce à sa console Switch et surtout à la ludothèque associée grandissante, mais il s'attend à un repli de 7% en 2019/20.

Le résultat net de l'année achevée le 31 mars s'est établi à 194 milliards de yens (1,76 milliard de francs suisses), pour un chiffre d'affaires qui a gagné 13,7% sur un an à 1200,6 milliards de yens, porté par les performances durant les fêtes de fin d'année avec des jeux qui se sont arrachés.

L'objectif initial de vendre dans l'année 20 millions de la console hybride Switch, à la fois fixe et portable, avait été abaissé en cours d'exercice à 17 millions, et ce total a presque été atteint (16,95 millions, +13%). Cela porte à 34,64 millions le cumul depuis la commercialisation de cette machine il y a deux ans.

Nintendo, qui en développe une nouvelle version pour les mois à venir, table pour cette année débutée le 1er avril sur un total de 18 millions d'unités vendues.

Parallèlement, grâce à Super Mario, à Smash Brothers, aux Pokemon, 118,55 millions de jeux pour Switch (+87%) ont été vendus durant la période passée en revue et la maison mère de Zelda, Pikachu et consorts espère en écouler 125 millions sur l'exercice en cours.

Les téléchargements de jeux pour consoles ou téléphones mobiles augmentent certes fortement car la base de comparaison était basse, mais cela ne représente encore qu'une petite partie des recettes totales.

La Switch est de facto désormais quasiment la seule importante source de revenus de la société centenaire, dont les activités ont débuté avec des jeux de cartes traditionnels japonais.

Les consoles de poche 3DS/2DS, elles, ne trouvent plus guère preneur, et Nintendo n'en parle d'ailleurs pour ainsi dire plus, même si le parc installé entraîne quelques ventes de jeux dédiés.

Pour l'année en cours qui sera close en mars 2020, Nintendo table sur une croissance de 4,1% de son chiffre d'affaires et de son bénéfice d'exploitation, à respectivement 1250 milliards et 260 milliards de yens, mais le groupe pourrait faire mieux si les cours des devises s'avèrent plus favorables que ceux avec lesquels il a effectué ses calculs (105 yens pour un dollar, contre 110,9 yens en moyenne l'an passé).

afp/buc