Le titre ArcelorMittal a terminé la séance en baisse de 2,34%.

Le numéro un mondial de la sidérurgie a annoncé lundi un relèvement "substantiel" de son offre sur Essar, lourdement endetté, sans en préciser le montant.

Les médias indiens ont rapporté qu'il proposait désormais environ 420 milliards de roupies (5 milliards d'euros), un montant nettement supérieur aux 305 milliards évoqués précédemment.

"L'entreprise peut (...) confirmer que les informations de médias spéculant sur la valeur financière de l'offre révisée sont globalement bonnes", écrit ArcelorMittal dans un communiqué publié mardi.

Un analyste basé à Londres estime que le prix proposé pour Essar, en dollars par tonne de capacité, est environ deux fois plus élevé que celui proposé par ArcelorMittal pour reprendre l'italien Ilva, qui a une taille comparable.

ArcelorMittal propose de racheter Ilva pour 1,8 milliard d'euros et d'investir 2,3 milliards supplémentaires dans la productivité et les contrôles de pollution sur le site.

Les analystes de Jefferies soulignent cependant dans une note que certains investisseurs semblent ignorer le fait qu'ArcelorMittal souhaite acquérir Essar via une coentreprise avec le japonais Nippon Steel & Sumitomo Metal.

De ce fait, comme la dette représentera probablement deux tiers du montant de l'offre, ArcelorMittal ne tarira sa génération de trésorerie que d'environ 1,1 milliard de dollars (950 millions d'euros), écrivent les analystes de Jefferies.

ArcelorMittal et Nippon Steel sont en concurrence dans ce dossier avec la banque russe VTB et le groupe minier Vedanta Resources.

(Philip Blenkinsop; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Gwénaëlle Barzic)