Dans le cadre de cette opération, un total de 420 milliards de roupies (5,04 milliards d'euros) sera versé au titre de la dette d'Essar Steel, ainsi qu'un investissement supplémentaire de 80 milliards de roupies, a déclaré ArcelorMittal dans un communiqué.

"ArcelorMittal détiendra la majorité du capital et Nippon Steel, une participation à peu près égale", a précisé un porte-parole du groupe japonais.

Les deux candidats à la reprise comptent porter la production d'Essar Steel à 8,5 millions de tonnes par an, contre 6,5 millions de tonnes actuellement, avant de passer celle-ci à 15 millions de tonnes par an à l'avenir, ont-ils dit sans plus de précision sur le calendrier.

Cette annonce intervient au lendemain de la présentation d'une offre surprise des fondateurs d'Essar Steel qui proposaient de verser 543,89 milliards de roupies aux créanciers du sidérurgiste indien pour régler la dette et permettre à la société de sortir de la procédure de faillite.

Les fondateurs d'Essar - la famille Ruia - ont tenté de conserver les actifs sidérurgiques, d'abord via une participation minoritaire dans le consortium dirigé par VTB, Numetal, candidat au rachat d'Essar Steel, et par la suite dans le cadre d'une offre indépendante de dernière minute jeudi.

C'est la première fois que des multinationales participent à une telle opération sur le marché indien de la sidérurgie, en pleine croissance, sans aucun partenaire local.

ArcelorMittal et Nippon Steel étaient notamment en concurrence dans ce dossier avec la banque russe VTB, le groupe minier Vedanta Resources et JSW Steel.

(Promit Mukherjee à Bombay, Yuka Obayashi à Tokyo et Tanvi Mehta à Bangalore, Claude Chendjou pour le service français)